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Absinthe commune, grenadier, coralline blanche et chénopode vermifuge.

    L’absinthe commune ou officinale, armoise amère, herbe sainte ou aluyne (Artemisia absinthium) est une Composacée répandue en Europe, une partie de l’Asie et en Afrique du nord. En France on la rencontre dans l’est, le sud-est, l’ouest et sur le plateau central, dans les endroits arides et montueux. Elle est souvent cultivée.

    Elle est connue pour ses vertus toniques amères, eupeptiques, fébrifuges et, dans une moindre mesure, vermifuges et emménagogues. Les principes actifs de cette plante très fortement parfumée sont produits par les feuilles et les sommités florales. Elle contient une huile essentielle, l’absinthole, des substances amères parmi lesquelles l’absinthine et des vitamines C et B6.

    Le grenadier ou balaustier (Punica granatum) de la famille des Myrtacées, est une belle plante ornementale recherchée pour ses belles fleurs écarlates aussi bien que pour ses fruits, juteux et sucrés. Depuis l’Antiquité, il jouit également d’une bonne réputation pour ses propriétés médicinales. Probablement originaire de Perse, cet arbuste aux feuilles simples, pointues au sommet et luisantes, était lié à certains rites ou cérémonies religieux. Parallèlement à ce rôle religieux, l’emploi du grenadier comme plante médicinale s’est affirmé chez ces peuples et son action vermifuge nous est signalée par Dioscoride, Pline et Celse jusqu’à l’Anglais Barthélémy qui vécut au XIIIe siècle. Puis plusieurs siècles passèrent, durant lesquels le grenadier fut à peu près oublié. Et c’est seulement au début du XI xe siècle qu’on l’utilisa à nouveau comme plante médicinale pour ses vertus vermifuges et, en second lieu, pour ses vertus astringentes dans la médication de la dysenterie et de la diarrhée, application qui nous est venue de Chine. La drogue fournie par l’écorce de la racine et, dans une moindre mesure par le péricarpe du fruit et de l’écorce de la tige, contient de nombreux alcaloïdes dont la pellétiérine qui a une action vermifuge.

    Les vers du genre Ténia et Botriocéphale sont paralysés par simple absorption d’une infusion, potion ou décoction à base d’écorce de la racine du grenadier; il suffira ensuite de prendre un bon purgatif pour les éliminer totalement.

    La coralline blanche (Corallina officinalis ), algue marine rouge assez commune sur les côtes méditerranéennes et atlantiques possède également de bonnes propriétés vermifuges. Elle est surtout efficace contre les ascaris et les oxyures. Pourtant, vers la fin du XVIIIe siècle, elle tomba pratiquement en désuétude; à partir de cette date, on préféra utiliser un mélange constitué par d’autres algues (environ une quarantaine) beaucoup plus communes et aussi efficaces. La drogue est fournie par l’ensemble des pousses des algues, soigneusement nettoyées de toutes les impuretés (morceaux de roches, grains de sable, petits coquillages). On pense que les principes actifs sont dus à la gélatine qui se trouve en grande quantité (environ 60 %) dans les pousses.

    Parmi les composants de cette gélatine, il y aurait des proportions appréciables de brome, d’iode et quelques traces d’arsenic. Elle est administrée sous forme d’infusion ou de décoction.

    Le chénopode vermifuge, chénopode ou ansérine anthelminthique, graine aux vers ou chêne de Jérusalem (Chenopodium anthelminthicum, considéré par certains comme une variété du Chenopodium ambrosioides), originaire d’Amérique du Nord, possède également une bonne action vermifuge. On utilise ses sommités florales.

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