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Aigremoine, Ancolie, Millepertuis, Pistachier.

    L’aigremoine, herbe d’Eupatoire ou eupatoire des Grecs (Agrimonia eupatoria), famille des Rosacées, est une herbacée vivace, de taille moyenne que l’on trouve dans tout l’hémisphère boréal. En France, elle est très commune et se développe volontiers dans les bois et le long des chemins. La drogue, fournie par la plante fleurie toute entière, contient une huile essentielle. plusieurs acides organiques, et des tanins. De nos jours encore, la médecine populaire l’utilise dans certains pays d’Europe centrale. On l’emploie comme cholagogue pour soigner les gastrites. En usage externe, il agit comme collutoire, décongestionnant et légèrement anesthésique sur les ulcères variqueux.

    On a obtenu également de bons résultats sur les conjonctivites, l’asthme, les rhinites, les pharyngites et les gingivites. Enfin, l’extrait d’aigremoine a démontré son efficacité sur des urticaires et d’autres syndromes allergiques.

    L’ancolie vulgaire ou gant de Notre-Dame ( Aquilegia vulgaris ), famille des Renonculacées. se rencontre, comme la précédente, dans tout l’hémisphère boréal. En France, elle est assez commune et se développe de préférence dans les bois et les prés.

    C’est une herbacée vivace, à fleurs violettes, mais également roses ou blanches dans les formes cultivées. Étant vénéneuse, on l’emploi surtout en usage externe. Le suc frais d’ancolie favorise la cicatrisation des ulcères et des plaies. L’infusion des feuilles sert à préparer des gargarismes et des collutoires.

    Le millepertuis ou herbe à mille trous, appelé encore herbe de la Saint Jean, chasse-diable ou trascalan, (Hypericum perforatum ), famille des Hypéricacées, est une herbacée vivace qui se trouve assez communément en Europe occidentale. En France, elle croît de préférence dans les endroits secs, en lisière des bois, sur le bord des chemins, dans les pelouses ou dans les bruyères. Ses fleurs qui s’épanouissent au printemps ont une magnifique couleur jaune-or. La drogue. fournie par les sommités fleuries, est d’une composition très complexe: résine, cire, huile essentielle, tanin, terpène, pinène, eucalyptol, acides organiques, mais surtout deux colorants, l’un jaune, l’hypérine, et l’autre rouge, l’hypéricine, qui représentent ses principes actifs majeurs. Tout le Moyen Age a connu le millepertuis. à la fois comme simple médicinal et magique; il était en ettet censé chasser l’esprit des ténèbres et guérir les possédés, si on le cueillait au matin de la Saint Jean, au plus fort des influences solaires; d’où le nom de Fuga Daemonum qui servit à le désigner pendant toute cette période.

    Simple médicinal également, la médecine populaire l’a surtout utilisé comme vulnéraire contre les hémorroïdes, les ulcères et les plaies, et, en usage interne, pour soigner les inflammations des bronches et des voies génitales et urinaires. Il est également doué de propriétés vasodilatatrices et hypotensives. De nos jours, il n’est plus guère utilisé, malgré une expérimentation très favorable.

    Le pistachier térébinthe (Pistacia terebinthus), famille des Térébinthacées, est assez commun dans les régions méditerranéennes où il se mêle au lentisque (P. lentiscus) pour former le maquis. Du pistachier térébinthe on extrait la térébenthine de Chio, liquide visqueux qui s’écoule d’une simple entaille pratiquée dans l’écorce.

    Cette térébenthine, huile essentielle riche en terpène et en résines, sert à la fabrication d’onguents et d’emplâtres.

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