Aller au contenu

Allopurinol, posologie et contre-indications.

    Noms commerciaux:

    Alloprin, Apo-Allopurinol, Novopurol, Purinol, Roucol, Zyloprim. Ordonnance requise

     Indications thérapeutiques
    L’allopurinol s’utilise surtout pour la prévention des crises d’arthrite goutteuse. Il agit en diminuant la formation d’acide urique dans l’organisme. Pendant les crises elles-mêmes, ce traitement s’avère inefficace; on doit cependant continuer à le prendre.

    Posologie habituelle
    L’allopurinol s’emploie au dosage de 200 à 300 mg par jour; il ne faut jamais dépasser la dose de 800 mg par jour. Pour les dosages quotidiens de 300 mg ou moins, il peut être avantageux de ne prendre qu’une dose unique chaque jour. Le meilleur moment pour ingérer l’allopurinol est immédiatement après les repas.

    Au début du traitement, il se peut que l’allopurinol provoque des crises de goutte; aussi vaut-il mieux de prendre simultanément un traitement à la colchicine pendant les trois à six premiers mois. L’allopurinol commence à agir après deux à trois jours mais atteint son plein rendement après deux à trois semaines.

    Si on oublie une dose, on la prend dès qu’on s’en souvient ou on l’ajoute à la suivante, mais sans jamais prendre plus de 300 mg à la fois.

    Contre-indications
    L’allergie à l’allopurinol constitue une contre-indication formelle à ce traitement. Pendant la grossesse et l’allaitement, il vaut mieux ne pas utiliser l’allopurinol étant donné qu’on ne connaît pas ses effets possibles sur le foetus ou le nouveau-né. Chez les personnes dont la fonction rénale ou hépatique est compromise, il faut l’employer à dose réduite.

    Effets secondaires possibles
    Certains symptômes peuvent apparaître en début de traitement, comme la diarrhée, la somnolence, les nausées et vomissements et les douleurs d’estomac; habituellement, ces malaises disparaissent d’eux-mêmes. Par contre, d’autres effets plus graves méritent une consultation rapide avec le médecin: des phénomènes allergiques (éruptions, urticaire et tout particulièrement des démangeaisons), de la jaunisse; des atteintes du sang (qui se traduisent par des hémorragies, des ecchymoses, des infections inexplicables, de la pâleur); une fatigue ou une faiblesse extrêmes; des engourdissements ou des douleurs aux pieds et aux mains.

    À long terme, l’allopurinol peut aussi provoquer des troubles visuels, de l’impuissance sexuelle et la perte des cheveux.

    Interactions médicamenteuses
    Les diurétiques, les diverses pénicillines et les anticoagulants oraux augmentent le taux d’acide urique dans le sang et diminuent l’efficacité de l’allopurinol. D’autres médicaments comme l’azathiaprine, la théophylline et la mercaptopurine sont potentialisés par l’allopurinol. L’ampicilline augmente la possibilité de réactions cutanées.

    Précautions
    Pour éviter les coliques néphrétiques, il est important de boire un minimum de 10 à 12 grands verres d’eau ou de jus par jour. L’alcool, le café, le thé et les colas devraient être évités, car ils diminuent l’efficacité de l’allopurinol.

    Il est important de se faire suivre régulièrement par son médecin, qui doit procéder de temps à autre à des tests sanguins pour vérifier les niveaux d’acide urique et les effets de l’allopurinol sur le sang; il devrait aussi procéder à des évaluations du fonctionnement du foie et des reins.

    La décision d’arrêter ce traitement devrait se prendre en consultation avec le médecin, qui peut prescrire de la colchicine pour quelques semaines dans le but d’éviter des crises de goutte.

    Les suppléments de vitamine C risquent de diminuer considérablement l’effet de l’allopurinol; ils augmentent aussi les risques de formation de pierres aux reins. Les suppléments de fer ont tendance à s’accumuler au foie si on en prend en même temps que l’allopurinol.

    La somnolence qui survient souvent en début de traitement devrait inciter à la prudence face à la conduite automobile ou à la manipulation d’autre machinerie, au moins tant qu’on n’est pas bien habitué au traitement.

    L’allopurinol étant un traitement préventif, il faut continuer à en prendre même quand il n’y a aucun symptôme.

    Alternatives
    L’obésité, l’hypertension artérielle et la consommation excessive d’alcool sont souvent alliées à un taux élevé d’acide urique. Une perte de poids peut favoriser la diminution du taux sanguin de cet élément. Certains aliments sont reconnus pour faire augmenter le taux d’acide urique dans le sang et il vaudrait mieux éviter de les consommer: les anchois, les sardines, le foie, les rognons, le ris-de-veau, la cervelle, les tripes, le boudin, les poissons gras, les champignons, le chocolat et les vins de Bourgogne et de Champagne.

    Le jeûne peut aussi faire augmenter l’acide urique dans le sang et précipiter des crises. Le repos ne nuit certainement pas, au contraire. On devrait d’abord chercher à travailler sur ces facteurs pour diminuer l’incidence des crises de goutte.

    Jugement global
    C’est le médicament de choix chez les patients ayant des taux très élevés d’acide urique. Il agit souvent chez les patients réfractaires aux autres traitements. Il peut être utilisé chez les personnes dont la fonction rénale est atteinte.

    L’usage concomitant d’AAS en vue de soulager les douleurs ne vient nullement compromettre son action. Contrairement à l’acétazolamide, il ne risque pas de produire de pierres rénales; il est même employé pour dissoudre ces pierres, dans certains cas. L’exacerbation possible des crises en début de traitement ne doit pas décourager et inciter à interrompre le traitement.

    0 0 votes
    Évaluation des articles
    S’abonner
    Notifier de
    guest
    0 Commentaires
    Commentaires en ligne
    Voir tous les commentaires
    0
    J'aimerais vos pensées, s'il vous plaît commentezx
    ()
    x