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Aunée, Coquelicot, Pensée sauvage.

    L’aunée, inule ou œil de cheval (Inula helenium ), une Composacée de l’Europe du Sud-Est et de l’Asie, possède de nombreuses propriétés pharmaceutiques qui s’appliquent à de nombreux organes. La racine contient surtout du camphre d’aunée, une huile essentielle, de l’hélénine, des résines, des mucilages et une grande quantité d’inuline qui agissent, entre autres, sur l’appareil génito-urinaire et sur l’appareil respiratoire.

    Les infusions, vins et extraits fluides qu’on prépare avec l’aunée sont donc efficaces pour soigner les bronchites, la coqueluche, l’asthme et pour amener une régulation du flux menstruel; ils ont aussi des effets dépuratifs, diurétiques et sudorifiques.

    Chaque année,les moissons, les talus et les terrains crayeux s’ornent, en été, des fleurs rouges du coquelicot. Le coquelicot, pavot des champs, pavot rouge, graves olle ou ponceau (Papaver rhoeas) est une plante très commune en Europe (sauf en Norvège et en Suède), dans l’Asie tempérée et en Afrique du Nord, souvent évoquée par les poètes antiques.

    L’étymologie du mot latin Papaver n’est pas latine, mais celtique: papa signifiait « bouillie»; il était d’usage, chez les Celtes, d’ajouter du suc de coquelicot dans les bouillies des bébés pour qu’ils s’endorment plus facilement. Le coquelicot est en effet un sédatif, même doux, bien que jusqu’à présent on n’y ait pas découvert de morphine comme dans le pavot blanc ou officinal.

    La drogue est fournie par les pétales des fleurs qu’on recueille avec soin, qu’on étale et qu’on fait sécher rapidement de façon à ce qu’ils ne perdent pas leur couleur. Les principes actifs sont des alcaloïdes, dont la rhéadine, des mucilages et des pigments anthocyaniques.

    Les graines sont très riches d’une huile, environ 35 %, formée essentiellement d’acide linoléique, oléique, palmitique et stéarique. Actuellement le coquelicot peut être utilisé en pédiâtrie pour ses propriétés sédatives douces, mais on s’en sert beaucoup plus pour calmer la toux et la coqueluche et comme expectorant et béchique pour soigner les bronchites.

    La pensée sauvage (Viola tricolor), qu’on appelle aussi violette tricolore à cause des trois couleurs que porte sa corolle, mais aussi herbe de la Trinité et petite jacée, existe en de nombreuses variétés, différentes selon les régions. L’espèce existe partout en Europe, dans l’est et au nord de l’Asie et en Afrique du Nord; elle est acclimatée partout et de nombreuses formes en sont cultivées dans les jardins.

    Les propriétés médicinales de la pensée sauvage et des espèces voisines étaient déjà connues dans l’Antiquité et s’imposaient encore au Moyen Age, par l’intermédiaire des médecins arabes.

    C’est dans les fleurs qu’on trouve la drogue la plus utilisée, mais toute la plante fleurie et les feuilles en contiennent aussi. Les principes actifs sont des mucilages, des sucres et un glucoside, la violaquercitrine, des traces de violine. Les fleurs contiennent plus particulièrement quelques caroténoïdes avec des propriétés béchiques et expectorantes, et on les emploie donc pour soigner la coqueluche et les toux chroniques.

    La plante entière possède une action diurétique, sudorifique, purgative et dépurative; on s’en sert aussi pour traiter les éruptions cutanées, l’acné juvénile et les croûtes de lait des nouveaux-nés.

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