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Bardane, Bouleau, Linaire.

    La bardane, glouteron, herbe-aux-teigneux, dogue, napolier, arapon ou lampourde (Antium lappa) est l’une des plantes la plus anciennement utilisée en médecine populaire, alors que dans le domaine strictement médical un certain scepticisme a toujours plané sur ses propriétés pharmacologiques effectives. C’est une Composacée dont on utilise la racine, récoltée au cours de l’automne de sa première année de croissance: celle-ci est charnue, cylindrique, plutôt fragile, de saveur d’abord douceâtre, puis légèrement amère. C’est à l’état frais qu’elle s’est révélée le plus actif; toutefois, on peut la conserver pendant quelque temps lorsqu’on la met à sécher parfaitement à 30-35° C. Les principes actifs qu’elle contient font de la bardane une plante dépurative du sang, diurétique, sudorifique, cholagogue et hypoglycémiante. La bardane est essentiellement utilisée pour le traitement des furonculoses, mais aussi, en usage externe, pour lutter contre la séborrhée, les eczémas et l’acné.

    Les résultats en cas de furonculose ne s’obtiennent, à vrai dire. qu’après un traitement assez long par un extrait fluide fait à partir des racines de la bardane et administré en doses relativement élevées.

    Le bouleau, aulne blanc, arbre de la sagesse ou biole (Betula alba) appartient à un genre qui comprend une trentaine d’espèces répandues dans les régions froides de l’hémisphère Nord, et en particulier dans les régions de l’Asie orientale et de l’Amérique du Nord. Le bouleau dont il est question ici est essentiellement implanté dans la toundra sibérienne et dans les landes nordiques. mais on le trouve aussi communément en France. Le bouleau est généralement apprécié pour la qualité de son bois, qui est élastique et souple, utilisé pour faire des roues, des timons, des cercles de tonneaux, ainsi que pour fabriquer artisanalement des cuillers, des fourchettes, des assiettes et. plus généralement, des objets légers et solides en même temps. Mais on attribue aussi au bouleau des propriétés pharmacologiques dont les principes actifs sont présents dans les feuilles et dans l’écorce. Les premières, récoltées au printemps, ont une saveur un peu amère et sont légèrement aromatiques. Les préparations qu’on fait à partir des feuilles exercent une action diurétique énergique, une activité cholérétique et antiseptique sur certaines bactéries, et sont utilisées pour certains cas particuliers dans lesquels il est nécessaire de réduire des états œdémateux.

    De l’écorce, par contre, on retire par distillation sèche un goudron qu’on appelle usuellement « huile de bouleau» ou « huile russe» dont l’emploi est particulièrement efficace dans les traitements des affections chroniques de la peau. Rappelons aussi que l’emploi du charbon, obtenu à partir du bois de bouleau et finement pulvérisé, peut être efficace dans les cas de dyspepsie au niveau gastro-intestinal qui se manifestent souvent par des phénomènes de météorisme. Son pouvoir absorbant est, en effet, assez élevé.

    La présence dans les feuilles et dans les fleurs de la linaire commune (Linaria vulgaris ) de nombreux glucosides et de quelques acides organiques amène aussi à classer cette plante parmi les plantes dont les préparations sont recommandables dans les cas de troubles des voies urinaires.

    Et avec les feuilles et les fleurs on prépare des pommades qui peuvent apporter un remède dans quelques cas de furonculoses, de fistules et d’états hémorroïdaux.

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