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Bétoine, Myrte, Souci.

    La bétoine (Betonica officinalis) est une Labiacée très répandue dans les bois, les taillis et les landes. La drogue est fournie pratiquement par la plante entière, bien qu’en herboristerie on n’emploie généralement que les feuilles. Elles contiennent des alcaloïdes, un tanin, des substances amères, une gomme, des résines, une huile essentielle et d’autres principes qui exercent une action tonique, apéritive, carminative (c’est-à-dire qui aide à l’élimination des gaz intestinaux), cicatrisante et astringente.

    On prépare des infusions, des poudres et des teintures pour soigner les catarrhes, les flatulences, les affections de l’appareil urinaire. En usage externe, on utilise la bétoine pour la cicatrisation des plaies et des ulcères variqueux.

    Le myrte ( Myrtus communis ) est connu depuis l’Antiquité: certainement déjà connu des Égyptiens et utilisé par les Hébreux au cours de cérémonies particulières, le myrte était largement employé par les Grecs et les Romains; ainsi, après un triomphe, on couronnait les héros avec des guirlandes de myrte et les jeunes épouses se ceignaient la tête avec des branches de cet arbuste considéré comme un symbole de la beauté, de l’amour et de la virginité. Bien que tenant une grande place dans les mythes, la littérature et les cérémonies de type religieux, le myrte n’était pas entré dans les ouvrages de type médical; et ce n’est qu’il y a à peine deux siècles qu’on a découvert ses principes actifs. La drogue est constituée par les feuilles et, secondairement, par les fruits: ils contiennent un principe amer, des substances résineuses, une bonne quantité de tanin et une huile essentielle dont les composants principaux sont le myrtol et le myrténol. La présence de tanin confère à la plante des propriétés astringentes, et l’huile essentielle développe une action antiseptique, hémostatiq ue et stimulante de la digestion.

    Des décoctions et des sirops à base de myrte sont utilisés pour traiter des bronchites et des affections respiratoires, ainsi que les troubles hémorroïdaux. En usage externe, on prépare une décoction dont l’efficacité est appréciable pour soigner des plaies et des affections cutanées.

    Le souci ou fleur de tous les mois (Calendula officinalis ) porte un nom générique latin et un nom courant français très significatifs: le mot latin dérive de calendae qui désignait, chez les Romains, tous les premiers jours du mois. Le nom courant français fait encore plus clairement référence à l’une des nombreuses propriétés médicinales de cette Composacée : l’action emménagogue, c’est-à-dire qui facilite l’écoulement des règles, au rythme de tous les mois. De plus, d’ailleurs, le souci fleurit pour ainsi dire une fois par mois. On utilise en pharmacologie les feuilles et les fleurs qu’on met à sécher au soleil. Elles contiennent une huile essentielle, une substance amère dont la composition chimique n’est pas encore éclaircie, une substance colorante, de la vitamine C, des saponines, de l’acide malique. Pharrnacologiquement, le souci agit comme antispa­modique, cholagogue, emménagogue dans les cas d’aménorrhée et de dysménorrhée, ainsi que comme un bon cicatrisant.

    L’emploi d’une teinture ou d’un extrait de souci une semaine avant la date présumée du début des règles s’est avéré très efficace comme régulateur et analgésique.

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