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Busserole, Verge d’or, Airelle rouge, Genévrier commun.

    La drogue de la busserole, raison d’ours, faux-buis, arbousier ou petit buis ( Arctostaphylos uva-ursi), petit buisson de la famille des Éricacées et très commun dans les zones montagneuses (Jura, Alpes, Pyrénées), se trouve dans les feuilles. On a commencé à avoir des données sûres sur les propriétés pharmacologiques de la busserole vers la moitié du XVIIIe siècle, l’emploi thérapeutique des feuilles remontant à un peu plus d’un siècle seulement.

    Elles sont un astringent intestinal, grâce à la présence de substances taniques, 30 % environ, et un bon diurétique car elles contiennent de l’arbutine et du méthylarbutoside qui, dans des conditions physiques normales, sont régulièrement éliminés en donnant à l’urine une coloration verdâtre.

    La verge d’or, ou herbe-des-Juifs (Solidago virga-aurea), Composacée très commune de nos forêts et de nos bois, est aussi utilisée comme diurétique et astringent. La partie employée est généralement la sommité fleurie; toutefois, la plante entière possède aussi des propriétés appliquées notamment pour traiter les affections atteignant la cavité buccale.

    On trouve des principes analogues à ceux de la busserole dans l’airelle rouge ou canneberge ponctuée ou encore airelle du Mont Ida (Vaccinium vitis-idaea), éricacée des bois de nos montagnes: les feuilles contiennent une grande quantité d’acide tanique qui les rend astringentes, ainsi que de l’arbutine.

    C’est pourquoi on l’utilise en décoction contre le rhumatisme articulaire et comme diurétique en utilisant les mêmes doses qu’avec la busserole (30-40 g de feuilles dans un litre d’eau et 2 à 3 tasses par jour).

    L’emploi médical des fruits ou genièvre du genévrier commun (Juniperus communis ), appelés improprement baies, est très ancien, remontant aux Grecs, aux Romains et aux Arabes. Ainsi, Caton l’Ancien, dans son De re rustica, parle des baies de genévrier comme un des éléments fondamentaux pour la fabrication d’une sorte de vin aux propriétés diurétiques. Les Égyptiens aussi connaissaient les principes actifs de cet arbuste qu’ils appliquaient comme diurétiques et, de plus, sudorifiques. Aujourd’hui encore on applique toutes ces propriétés, ainsi que d’autres découvertes plus récemment: basalmique, antirhumatismale et antiseptique des voies urinaires. On récolte les baies à la fin de l’automne, lorsqu’elles prennent une coloration noir bleuté et qu’elles ont à peu près la taille d’un petit pois.

    Les principes actifs sont dus en premier lieu à une huile volatile dont le pourcentage varie de 0,5 à 1,6 %; il faut ajouter à cela une cire, des résines et une substance amère appelée junipérine. Avec les baies de genévrier on prépare des infusions ou des tisanes diurétiques, et, après fermentation et distillation, une eau-de-vie de genièvre.

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