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Colchique, Chélidoine, Pervenche rose.

    Le colchique, narcisse d’automne, safran bâtard ou des prés, tue ou mort-chien ou veillote (Colchicum autumnale ), famille des Liliacées, est une herbacée vivace que l’on rencontre en Europe centrale et méridionale et en Afrique du Nord. En France, il est commun, sauf dans les Pyrénées et sur le pourtour méditerranéen. Il croît dans les prés et les bois, le long des haies, aussi bien en plaine que dans les régions de collines et de basses montagnes. Il fleurit en automne. ses fruits ne mûrissant qu’au printemps suivant. La drogue est fournie par les bulbes et les graines: les premiers sont récoltés en plein été, et les secondes en juin ou au début de juillet, au moment où la capsule commence à s’ouvrir. Ils renferment tous deux, parmi une dizaine de substances toxiques à des degrés divers, un alcaloïde particulièrement dangereux, la colchicine, qui représente le principe actif médicinal. La colchicine isolée est toxique pour l’homme à des doses très faibles et son élimination est très lente. Les empoisonnements, rares à l’époque actuelle, frappent pourtant encore les jeunes enfants trompés par les capsules sèches qui rappellent la noix. Leur ingestion entraîne de graves irritations internes avec spasmes douloureux, brûlures vésicales intenses, désordres nerveux, délire et convulsions. La mort survient par paralysie vaso-motrice et circulatoire. Le traitement est celui des intoxications par alcaloïdes en général, avec une attention particulière portée à la réhydratation. Cependant, le colchique, paralysant des terminaisons nerveuses sensitives, agissant à faible dose comme analgésique et anti-inflammatoire est le remède classique de la goutte aigiie, sous surveillance médicale très stricte.

    De plus, la colchicine bloque le processus de la division cellulaire, et elle a été expérimentée, non sans résultats, comme anti­cancéreuse, en particulier sur les tumeurs ganglionnaires.

    La chélidoine grande, herbe à l’hirondelle, felouque ou grande éclaire (Chelidoniuin majus), Papavéracée, est une herbacée vivace présente en Europe, en Asie et en Afrique du Nord. Commune en France, elle se développe volontiers sur les vieux murs en ruine et dans les champs. La drogue est fournie par la plante fleurie toute entière avec les racines, ou par le latex contenu dans les tiges. La plante fraîche renferme plusieurs alcaloïdes (le plus important est la chélidonine), des acides organiques, une essence aromatique peu abondante et un pigment jaune. la chélidoxanthine. Cholagogue, antispasmodique, bonne sédative des voies biliaires, la chélidoine est indiquée dans diverses affections hépatiques (ictères, lithiases biliaires, hépatites chroniques, cirrhoses du foie).

    La médecine populaire utilise le suc sur les verrues, les cors et les durillons; la cure est efficace si elle est poursuivie assez longtemps. Notons encore que la chélidoine est un puissant bactéricide. Enfin, elle doit son nom populaire de « grande éclaire» au pouvoir de rendre la vue qui lui était attribué. Et en effet, c’est une bonne antiophtalmique capable de guérir des ulcères des paupières ou des ophtalmies chroniques.

    La pervenche rose ou pervenche de Madagascar (Vinca rosea), famille des Apocynacées. est un petit buisson vivace, originaire de Madagascar comme son nom l’indique, qui a été exporté dans toutes les régions tropicales et cultivé comme plante ornementale dans les autres pays.

    Cette plante renferme de nombreux alcaloïdes, parmi lesquels la vincaleucoblastine, qui intéresse aujourd’hui particulièrement la pharmacologie: en effet, elle semble douée d’une efficacité remarquable sur de nombreuses formes de néoplasmes.

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