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Diéthylpropion, posologie et contre-indications.

    Nom commercial: Anorexine, Deca-Propion, Nobesine, Propion, Regibon, Tenuate, Tenuate Dospan.

    Ordonnance requise

    Indications thérapeutiques
    On utilise le diéthylpropion pour aider à diminuer l’appétit au début d’un régime amaigrissant. Il devrait toujours être accompagné d’une diète.

    Posologie habituelle
    Si on utilise les comprimés de 25 mg, on doit habituellement en prendre un trois fois par jour, une demi-heure avant les repas. On peut aussi se voir prescrire le comprimé à forme retard (75 mg) qu’il faut prendre au milieu de l’avant-midi; comme son effet se prolonge pour toute la journée, on ne devrait jamais le prendre tard (après midi), car il peut causer de l’insomnie.

    Contre-indications
    On évitera d’utiliser ce médicament si on souffre d’hyperthyroïdie, d’hypertension artérielle, d’une maladie cardio-vasculaire grave, d’angine, de glaucome ou si on est déjà sous traitement avec l’isocarboxazide, le Marplan, le Parnate ou le Nardil. On l’évitera aussi durant la grossesse, surtout au cours des trois premiers mois, à cause de ses effets possibles sur le foetus.

    Effets secondaires possibles
    Les effets secondaires les plus courants sont les suivants: maux de tête, nervosité, étourdissements, insomnie, sécheresse de la bouche, embrouillement de la vision et urticaire. Peuvent aussi se produire, quoique plus rarement, des douleurs musculaires, des nausées, des crampes abdominales, de la constipation, une accélération ou une irrégularité du rythme cardiaque, une augmentation de la pression artérielle, des désordres menstruels, une diminution du désir sexuel, une perte de cheveux, de la douleur en urinant et une augmentation des crises épileptiques. Si ces effets se produisent, on devra contacter son médecin et probablement cesser le médicament.

    Interactions possibles
    Le diéthylpropion diminuerait l’effet antihypertenseur de certains médicaments employés à cet effet; la guanéthidine serait cependant le seul à être affecté de façon appréciable. Aussi, s’il est utilisé de concert avec les médicaments notés dans les contre-indications, il peut produire une crise hypertensive.

    Précautions
    Ce médicament pouvant causer des étourdissements, on devra agir avec prudence si on a à conduire une automobile ou opérer une machine demandant de la précision, II faut savoir que le diéthylpropion peut causer une dépendance physique et psychologique, avec apparition d’une réaction de sevrage lorsqu’on l’arrête.

    Le sevrage se manifeste alors par de la fatigue, de la dépression, et on peut en réduire l’importance en diminuant progressivement les doses. On ne devrait pas non plus chercher à augmenter les doses; ce médicament perd la plupart du temps son efficacité après quelques semaines de traitement (environ 6), et il est inutile d’en augmenter la dose, car cela ne fait qu’accroître le risque de dépendance, mais pas l’effet.

    Alternatives
    Le diéthylpropion ne devrait jamais être utilisé comme seul moyen pour perdre du poids, le seul effet qu’il a étant de diminuer légèrement l’appétit. Moins manger, manger des aliments à plus faible teneur en calories, faire plus d’exercice physique, souvent aussi modifier son attitude face aux aliments restent les seuls moyens efficaces pour perdre du poids.

    Si on est trop gras, c’est qu’il y a des déficiences de ce côté et on a tout intérêt à procéder aux modifications qui s’imposent dans notre façon de vivre sans l’aide de médicaments, puisque ces modifications devront être permanentes si l’on ne veut pas réengraisser.

    Jugement global
    Le diéthylpropion et tous les autres médicaments coupe-faim font partie de cette catégorie de médicaments dont l’existence n’est pas justifiée. D’une part, ils n’ont pas d’efficacité réelle appréciable; il est prouvé que les gens qui les utilisent ne perdent que quelques onces par semaine de plus que ceux qui ne les utilisent pas.

    D’autre part, ils présentent un risque d’accoutumance et de dépendance qu’on ne peut nier. L’effet stimulant qu’ils provoquent et le sentiment dépressif qui suit souvent leur arrêt rendent leur usage hasardeux et délicat. On risque de se retrouver avec, en plus du problème d’obésité, un problème de dépendance médicamenteuse.

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