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Diphénylhydantoïne, posologie et contre-indications.

    Nom commercial: Dantoïn, Dilantin, Mésantoïne, Novophénytoïn.

    Ordonnance requise

    Indications thérapeutiques

    Les hydantoïnes s’utilisent pour la prévention des convulsions, surtout dans le Grand Mal épileptique.

    Posologie habituelle
    Pour les adultes, le traitement d’attaque est de 100 mg trois fois par jour; si après une semaine cette dose n’est pas suffisante pour empêcher les crises, elle peut être augmentée jusqu’à un maximum de 600 mg par jour. Une fois la dose idéale trouvée, elle peut être prise en une seule fois chaque jour, de préférence avec un repas.

    Pour les enfants, le médicament se présente sous forme de sirop. La dose efficace se situe entre 4 et 8 mg/kilo de poids par jour, en 2 ou 3 prises.

    Contre-indications
    Ce médicament ne doit pas s’employer dans le Petit Mal épileptique, car il pourrait causer des convulsions généralisées.

    Les maladies graves du sang, des reins et du foie, dont l’alcoolisme avancé, peuvent rendre dangereux l’emploi des hydantoïnes; en cas d’hypotension ou d’insuffisance cardiaque sévère, il faut aussi être très prudent dans l’emploi de ces médicaments.

    La grossesse présente un problème particulier; pris pendant les trois premiers mois, les hydantoïnes provoquent définitivement une augmentation des anomalies congénitales chez le foetus; et pendant les derniers mois, ils peuvent amener des troubles sanguins dans les premiers jours de vie de l’enfant.

    Par contre, les crises de convulsion pourraient menacer la viabilité de la grossesse. Il s’agit donc de peser le pour et le contre de chaque alternative et de prendre la décision qui paraît la meilleure.

    Effets secondaires possibles
    La couleur de l’urine peut changer avec ces médicaments et devenir rosé, rouge ou brun rouge, ce qui est normal. Certaines difficultés d’adaptation au médicament peuvent survenir, comme des nausées et des vomissements ou de la constipation; ces troubles disparaissent d’ordinaire assez vite; sinon, il faut les rapporter au médecin.

    Par contre, certains effets secondaires signalent ou une intolérance, ou un dosage trop élevé; il faut alors en parler au médecin au plus tôt. Ces troubles sont: de l’enflure et des hémorragies des gencives, des mouvements involontaires des yeux, du bredouillement, des pertes d’équilibre, de l’incoordination et des étourdissements, des céphalées, de l’insomnie, de la confusion, une éruption cutanée plus ou moins généralisée, des hémorragies ou des ecchymoses sans raison apparente souvent accompagnées d’un mal de gorge et d’une enflure des ganglions et enfin de la jaunisse (avec des selles pâles, un jaunissement de la peau et des yeux, une urine très foncée). A long terme, les hydantoïnes entraînent parfois une croissance exagérée des poils faciaux et corporels (pour les hommes et les femmes), des gencives qui peuvent en venir à recouvrir presque totalement les dents et une insuffisance dans l’absorption du calcium au niveau des os. ..

    Interactions médicamenteuses
    Les hydantoïnes interagissent avec un grand nombre de médicaments, notamment la phénylbutazone, le chloramphénicol, les corticostéroïdes, le disulfiram, le propranolol, l’isoniazide, les anticoagulants, les antidépresseurs et les antipsychotiques, les suif as, la doxycycline, le furosémide, la digoxine, le lévodopa, l’acide valproïque, la cimétidine, les salicylates à forte concentration et les antiacides.

    Ils diminuent l’efficacité des contraceptifs oraux; il faut donc s’assurer de prendre un contraceptif contenant au moins 0,05 mg d’oestrogène. Avant de prendre quelque médicament que ce soit, il faut donc consulter son médecin ou son pharmacien.

    Les hydantoïnes augmentent la destruction d’acide folique (une vitamine) dans l’organisme; par contre, il ne faut pas tenter de prendre de suppléments de cette vitamine, car il y a alors danger de précipiter des convulsions.

    Cependant, la consommation d’aliments qui en contiennent beaucoup aide à assurer à l’organisme un approvisionnement suffisant; les aliments qui en contiennent le plus sont les légumes dont le feuillage est vert foncé , les carottes, les jaunes d’oeuf, les abricots, les citrouilles, les avocats, les fèves, la farine de blé entier, les cantaloups et le foie.

    Précautions

    •  Il peut être assez long avant de trouver le dosage qui convient le mieux; cette période d’ajustement requiert l’exécution périodique de certaines analyses sanguines.

    •  Les hydantoïnes peuvent provoquer de la somnolence et par conséquent il est important de voir si on éprouve cet effet avant de conduire une automobile ou de manoeuvrer une machine dangereuse ou délicate.

    •  L’utilisation de sédatifs pendant ce traitement peut s’avérer dangereuse, car une somnolence importante risque de résulter de cette combinaison.

    •  Il faut à tout prix éviter la consommation d’alcool.

    •  Les hydantoïnes peuvent altérer le taux de sucre dans le sang et rendre plus difficile le contrôle du diabète.

    •  Quand ces médicaments ont été employés pendant de nombreuses semaines, il est important de ne pas les arrêter d’un coup, car le risque est alors plus grand d’avoir à nouveau des convulsions.

    •  Le brossage fréquent des dents et le massage des gencives peuvent aider à lutter contre les troubles qui surviennent fréquemment aux gencives avec les hydantoïnes.

    Alternatives
    Les épileptiques auraient intérêt à s’observer attentivement, par exemple en notant systématiquement les circonstances qui entourent leurs crises; ils peuvent ainsi arriver à découvrir certains facteurs qui provoquent ces crises et par la suite tenter de les éviter.

    Ils peuvent aussi, quand ils n’ont pas fait de crises pendant une période assez longue, trois ans par exemple, tenter, avec l’aide de leur médecin, de diminuer progressivement leur médication pour essayer de s’en passer complètement.

    Par le biofeedback, certains épileptiques arrivent à modifier leurs ondes cérébrales pour écarter les crises imminentes; c’est là une voie fort prometteuse. Jugement globalLes hydantoïnes ont moins d’effets sédatifs que le phénobarbital. Ils peuvent souvent, avec ou sans phéno, aider à contrôler la presque totalité des crises d’épilepsie. Leur usage requiert cependant un suivi médical attentif, même si tout a l’air d’aller pour le mieux.

    Certains hydantoïnes se présentent en combinaison fixe avec du phénobarbital; cette présentation peut être utile une fois que le dosage idéal a été trouvé, si elle concorde avec les besoins du patient; par contre, elle ne devrait jamais être employée comme traitement d’attaque.

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