Aller au contenu

Ellébore noir, Ellébore vert, Eranthis.

    L’ellébore noir, rose de Noël, rose d’hiver ou herbe de feu (Helleborus niger) est une herbacée vivace à rhizomes horizontaux, aux feuilles peu nombreuses et luisantes, de la famille des Renonculacées. il fleurit en hiver, de décembre à février, souvent quelques jours avant Noël, d’où l’un de ses noms vulgaires. Les hampes florales portent une ou deux grandes fleurs blanches inodores, quelquefois veinées de rouge à l’extérieur. Il se développe dans les forêts de montagne, en Europe centrale et méridionale. En France, il n’est jamais spontané, mais peut se cultiver dans certaines régions. La drogue est fournie par le rhizome qui contient des lipides, des traces d’une huile essentielle, une résine, un principe amer, mais surtout deux glucosides, l’elléborine et l’elléboréïne. Il s’agit d’une plante vénéneuse qu’il convient d’utiliser avec beaucoup de précautions, mais qui possède cependant des propriétés variées.

    La poudre du rhizome est douée de propriétés sternutatoires; l’elléboréïne est un cardio-tonique; l’elléborine agit comme drastique et narcotique, émétique et emménagogue.

    L’ellébore vert ou à fleurs vertes (Helleborus viridis ) est également une herbacée vivace qui se développe dans les prés, les bois et le long des haies. On le trouve en Europe centrale et méridionale et plus particulièrement dans les régions méditerranéennes (Italie, Balkans). Il est assez peu commun en France, mais on le trouve dans les bois des environs de Paris. Il produit de nombreuses fleurs verdâtres et la hampe florale est plus longue que celle de l’ellébore noir.

    La floraison dure de décembre à mars ou avril. Outre les substances déjà énumérées pour l’ellébore noir, il contient certains alcaloïdes toxiques. L’ellébore vert a à peu près les mêmes propriétés que l’ellébore noir. Autrefois utilisée comme cardio-tonique, émétique, purgatif, vermifuge, cette espèce est aujourd’hui pratiquement inemployée à cause de sa toxicité. Enfin, toutes deux furent utilisées dans des applications diverses, par la médecine vétérinaire.

    L’ellébore fétide, patte d’ours, herbe aux bœufs, pommelée ou pied de griffon (Helleborus fœtidus} possède des propriétés à peu près analogues à celles des deux premières espèces, et plus particulièrement les vertus purgatives et vermifuges. Cette espèce a approximativement la même répartition que l’ellébore vert, cependant elle est plus répandue en France que la première. Sa hampe florale, persistante, est bien évidente et ses feuilles, plus dures, sont finement ciselées. Elle dégage une odeur désagréable qui justifie son nom.

    L’eranthis d’hiver (Eranthis hiemalis ) est tout à fait caractéristique. Il s’agit d’une petite herbacée munie d’un rhizome tubéreux. Son développement est très rapide: en l’espace de deux mois, ou même moins, il croît, fleurit et fructifie. Ses petites fleurs d’un beau jaune doré s’épanouissent même en plein hiver. Chez nous on le trouve dans les régions de l’est, du centre, du nord-ouest et dans les Alpes. Il se plaît surtout dans les endroits humides, le long des ruisseaux ou des fossés et dans les champs. Il semble que cette plante produise les mêmes principes actifs que les ellébores, avec lesquels elle présente, d’ailleurs, de nombreuses affinités; au point que Linné, dans un premier temps, les avait classés dans le même genre.

    On peut utiliser l’éranthis dans les mêmes indications – et avec les mêmes précautions – que l’ellébore. Il s’agit cependant d’une plante encore peu étudiée.

    0 0 votes
    Évaluation des articles
    S’abonner
    Notifier de
    guest
    0 Commentaires
    Commentaires en ligne
    Voir tous les commentaires
    0
    J'aimerais vos pensées, s'il vous plaît commentezx
    ()
    x