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Fenfluramine, posologie et contre-indications.

    Nom commercial: Pondéral, Pondimin.

    Ordonnance requise

    Indications thérapeutiques
    On utilise la fenfluramine comme aide thérapeutique au début d’un régime amaigrissant. On suppose que ce médicament agit de plusieurs façons: d’abord il diminuerait l’appétit; il semble aussi qu’il puisse augmenter l’utilisation du sucre et des graisses par les cellules et qu’en même temps il diminue l’absorption des graisses au niveau du système digestif.

    Posologie habituelle
    On commence le traitement avec 20 mg 3 fois par jour, pris une heure avant les repas. Cette dose peut être augmentée à raison de 20 mg par semaine jusqu’à une dose de 40 mg 3 fois par jour. Si par contre une tolérance se développe à cette dose (c’est-à-dire qu’on doive augmenter le dosage pour obtenir le même effet), on devra en cesser l’usage.

    Contre-indications
    Si on souffre des maladies suivantes, on devrait s’abstenir d’utiliser ce médicament: dépression, hypertension sévère, glaucome, maladie cardio-vasculaire, thyrotoxicose. Le fait d’avoir déjà démontré une réaction d’hypersensibilité, d’utiliser du Parnate, du Nardil ou du Marplan ou d’avoir déjà eu un problème d’abus de médicaments constituent aussi des contre-indications. On n’en recommande pas non plus l’usage durant la grossesse, l’allaitement ni avant l’âge de 12 ans.

    Effets secondaires possibles
    La fenfluramine peut produire un grand nombre d’effets secondaires. Les plus fréquents sont les suivants: somnolence, étourdissements, sécheresse de la bouche, parfois de la diarrhée surtout durant la première semaine de traitement, ce qui peut demander une diminution du dosage ou un arrêt du médicament. Peuvent aussi se produire des étourdissements, de la confusion, de l’incoordination, des maux de tête, de la dépression (ou son aggravation), de l’anxiété, de l’insomnie, de la fatigue ou de la faiblesse et des cauchemars.

    Parfois on souffrira de nausées, de vomissements, de douleurs abdominales, de constipation, de palpitations, d’hypotension ou d’hypertension artérielle, d’évanouissements, de sudation exagérée, de frissons, d’embrouillement de la vision, d’envies fréquentes d’uriner, de douleurs en urinant, de modifications du désir et des réactions sexuelles, d’éruption cutanée, d’irritation des yeux, de fièvre, de douleur à la poitrine, de mauvais goût dans la bouche, de soif et de grincements de dents. Si certains de ces effets se produisent, on devra arrêter la médication et avertir son médecin.

    Interactions médicamenteuses
    La fenfluramine augmente les effets de somnolence des tranquillisants, des somnifères, des analgésiques et des antidépresseurs. Elle peut aussi favoriser l’effet hypotenseur de la guanéthidine, du méthyldopa, de la réserpine, ou paradoxalement provoquer de l’hypertension. Elle peut enfin modifier les besoins en insuline.

    Précautions
    A cause de l’effet possible d’assoupissement, on devra user de prudence dans l’utilisation de véhicules automobiles ou de machines demandant de la précision. L’ingestion d’alcool pendant le traitement augmente la possibilité de cet effet de somnolence.

    On devrait être conscient des risques d’accoutumance et de dépendances physique et psychologique reliés à ce médicament. A l’arrêt de la médication peut se produire une réaction de sevrage avec des symptômes d’irritabilité, de dépression et de modification du sommeil (surtout après un usage de plusieurs semaines).

    On peut réduire l’importance de ces effets en diminuant les doses progressivement. On évitera aussi d’augmenter la posologie en cours de traitement; ce médicament perd la plupart du temps son efficacité après quelques semaines (environ 6) et il est inutile de chercher à en accroître le dosage, ce qui ne peut qu’augmenter le risque de dépendance, mais pas l’effet.

    Alternatives possibles
    La fenfluramine ne devrait jamais être utilisée comme seul moyen pour perdre du poids. Moins manger, manger des aliments à plus faible teneur en calories, faire plus d’exercice physique, souvent aussi modifier son attitude face aux aliments demeurent les seuls moyens permettant de perdre du poids.

    Si on est trop gras, c’est qu’il y a des déficiences de ce côté et on a tout intérêt à procéder aux modifications qui s’imposent dans notre façon de vivre sans l’aide de médicaments, puisque ces modifications devront être permanentes si l’on ne veut pas réengraisser.

    Jugement global
    La fenfluramine et tous les autres médicaments coupe-faim font partie de cette catégorie de médicaments dont l’existence n’est pas justifiée. D’une part, ils n’ont pas d’efficacité réelle appréciable; il est prouvé que les gens qui les utilisent ne perdent que quelques onces par semaine de plus que ceux qui ne les utilisent pas.

    D’autre part, ils présentent un risque d’accoutumance et de dépendance qu’on ne peut nier. L’effet stimulant qu’ils provoquent et le sentiment dépressif qui suit souvent leur arrêt rendent leur usage hasardeux et délicat. On risque de se retrouver avec, en plus du problème d’obésité, un problème de dépendance médicamenteuse.

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