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Fumeterre officinal, Capillaire de Montpellier, Morelle douce-amère.

    Les feuilles, les ramifications et surtout les sommités fleuries du fumeterre, fiel de terre. fleur de terre, pisse-sang, l’herbe à la veuve ou tarabustelle ( Fumaria officinalis ), une Papavéracée du continent eurasiatique, contiennent un alcaloïde, la fumarine, de l’acide fumarique, un principe amer et des substances résineuses. Ces constituants lui confèrent des propriétés dépuratives. toniques, sudorifiques qui ne sont pas toujours constantes, variant avec le temps et la fréquence de l’utilisation, tandis que la pression sanguine subit une nette diminution après une première augmentation de courte durée.

    C’est pourquoi certaines pharmacopées officielles ont supprimé le fumeterre de leurs descriptions.

    La capillaire de Montpellier ou d’Italie ou encore cheveux de Vénus (Adiantum capi/lus­veneris ) est une élégante fougère de la famille des Polypodiacées, qui se rencontre à l’état spontané dans le midi de la France et en Corse et qu’on cultive dans les lieux humides et pierreux de l’Aude et de l’Hérault. Les Romains connaissaient déjà cette plante et Pline lui accordait même la remarquable propriété d’empêcher la chute trop rapide des cheveux. Toute la plante, ramassée au début de l’été, possède des propriétés thérapeutiques, grâce à son contenu en acide gallique. tanin, huile essentielle, mucilages et sucre.

    L’emploi de la capillaire est aujourd’hui restreint à une utilisation purement familiale, comme dépuratif doux et remède contre la toux et le rhume, pour ses propriétés émollientes et expectorantes. On administre, selon les cas, une infusion, une décoction ou un sirop.

    La douce-amère, morelle grimpante vigne de Judée ou loque (Solanum dulcamara ) a des fleurs violettes à cinq pétales avec une tache jaune à la base, et des fruits en forme de petites baies rouges; c’est une Solanacée grimpante qu’on trouve à la lisière des bois, dans les lieux frais et ombragés, près des ruisseaux, au long des haies ou dans les décombres. Moins importante que les autres solanacées (solanacées alimentaires: pomme de terre, tomate, aubergine, poivron, ou solanacées médicinales: belladone et mandragore), la douce-amère a été très estimée tout au long des siècles. On utilise les jeunes branches et la tige qui renferment la solanine et la dulcamarine. La douce-amère possède des propriétés dépuratives pour le sang si on l’utilise avec de la mauve. du chiendent et de la bardane; elle a aussi une faible action diurétique, laxative, sudorifique, c’est­à-dire qu’elle augmente la sécrétion de la sueur, antispasmodique dans les douleurs rhumatismales, stimulante dans les cas de menstruations irrégulières et expectorante dans les affections des bronches. La douce-amère exerce en outre une action légèrement anaphrodisiaque et hypnotique. Toutes ces propriétés, toutefois, sont contrebalancées par le risque qu’on court à consommer les baies rouges de la douce-amère qui sont vénéneuses, provoquant, si on en avale, des empoisonnements très graves. De fortes doses de la drogue provoquent d’ailleurs aussi des symptômes d’intoxication, vomissements, nausées, diarrhées, vertiges et somnolence.

    Il est donc important de savoir que la douce-amère est une plante à utiliser avec précaution et sous contrôle médical.

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