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Grande mauve, Mauve blanche, Rose trémière.

    La grande mauve, mauve sylvestre ou sauvage, herbe à fromage ou fromage on (Malva sylves tris) est répandue en Europe, au Proche-Orient, en Sibérie et en Afrique du Nord. L’étymologie de son nom malva dérive du grec malakein, « amollir » s’attache à l’une de ses principales activités reconnue par la médecine populaire et par les médecins: en effet, les principes actifs contenus dans ses fleurs et dans ses feuilles font de la grande mauve un bon émollient pour traiter les toux et les bronchites. Il faut cueillir les fleurs et les feuilles en été, pendant la floraison, les mettre sécher à l’ombre, les conserver dans un endroit sec et les consommer dans l’année, car elles ne se conservent pas plus de douze mois.

    On a aussi recours aux qualités émollientes de la grande mauve pour calmer les inflammations du tube digestif et des organes urinaires; en usage externe, elles permettent de soulager les inflammations de la peau et des muqueuses.

    La mauve blanche ou guimauve (Althaea officinalis ), dont le nom latin dérive du grec altaino, « je guéris », Malvacée commune en Europe dans les terrains humides, était déjà connue plusieurs siècles av. J.-c. A l’époque d’Hippocrate, cette mauve était considérée comme efficace pour soigner les blessures, mais il n’est pas sûr qu’il s’agisse de la même plante que celle qui porte ce nom aujourd’hui. Les écrits de Dioscoride sont plus sûrs, car on y trouve une description morphologique très précise, avec les recommandations sur son utilisation interne ou externe; Théophraste et Pline nous donnent d’autres indications, et Charlemagne en ordonna la culture et la diffusion dans ses « capitulaires ».

    A la Renaissance, enfin, les herboristes ont souligné la valeur thérapeutique de cette plante qu’ils considéraient comme la meilleure pour apporter un soulagement à de nombreux maux physiques: qu’il s’agisse de la toux ou de diarrhée, de gonorrhée ou de leucorrhée, de maux d’estomac ou de maux de gorge, d’entérite ou de maux de dents, la guimauve était la plante prescrite pour apporter un soulagement.

    Aujourd’hui, la guimauve est inscrite dans presque toutes les pharmacopées et on y a toujours beaucoup recours. La drogue se trouve surtout dans les racines; les feuilles et les fleurs contiennent à peu près les mêmes principes actifs qu’elles, mais en quantités nettement moindres. On ramasse les racines lorsque la plante a deux ans, on les nettoie, on les racle et on les met à sécher au soleil; si l’on veut utiliser les feuilles, il faut les cueillir pendant la floraison. La mauve blanche est utilisée pour ses propriétés émollientes, calmantes et rafraîchissantes dans les inflammations des voies respiratoires, des gastrites, des entérites et des dysenteries.

    On l’utilise en outre en usage externe pour des gargarismes et pour soigner des infections de la bouche et du pharynx.

    La rose trémière, rose alcée, passe-rose, mauve arborée ou rose d’outre-mer (Althaea rosea), plante originaire de l’Europe du Sud-Est, appartient à la même famille que la mauve blanche, aussi bien botaniquement que pharmacologiquement, du moins par son utilisation en médecine populaire. Ce sont exclusivement ses fleurs qu’on emploie, et plus particulièrement les fleurs des formes qui sont rouge foncé. Leurs principes actifs développent une action émolliente; elles sont de plus calmantes et rafraîchissantes.

    L’emploi de la rose trémière est donc indiqué essentiellement contre la toux et, en second lieu, pour soulager des formes inflammatoires intestinales telles que les gastrites, les entérites et les cystites.

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