L’immortelle ou hélichryse (Helichrysum italicum) est une plante très complexe du point de vue pharmacologique; c’est une Composacée qu’on trouve seulement en Europe méridionale et qu’on cultive dans les jardins. L’étymologie de son nom générique est simple: il est composé de deux mots grecs, helios « soleil» et krusos « or », décrivant ainsi les capitules jaune brillant de la plante. L’immortelle n’est pas une plante médicinale découverte récemment, puisqu’elle était déjà connue et appréciée à l’époque gréco-romaine, et encore plus au Moyen Age. Ce qu’on a découvert récemment, au cours des dix dernières années, c’est la confirmation des effets pharmacologiques prônés jadis et la découverte d’autres actions par un médecin toscan, Santini.
La substance médicinale est constituée par les parties herbacées de la plante fleurie qui ont une odeur caractéristique très pénétrante et aromatique. L’extrait fluide, le sirop, l’aérosol, la décoction et l’infusion d’immortelle sont utilisés, selon les cas, pour traiter les maladies de l’appareil respiratoire, la coqueluche et les rhinopathies, les affections rhumatismales et allergiques (asthme, urticaire. allergies alimentaires), les maladies du foie et des voies biliaires, les phlébites, les céphalées et enfin les brûlures et les engelures.
La prêle des champs, queue de cheval ou de renard, herbe à récurer (Equisetum arvense . est la plus active des prêles; on la trouve dans les endroits frais et tempérés d’une grande partie de l’hémisphère Nord. La drogue est fournie par les tiges stériles ramassées pendant l’été; elle contient une grande quantité de silice et c’est pourquoi on l’emploie comme diurétique, hémostatique, reminéralisante et astringente.
Les décoctions, extraits et autres types de préparations sont utilisés pour soigner l’hydropisie et les maladies vésiculaires et rénales, les saignements de nez, des bronches, des hémorroïdes et de l’utérus.
L’ulmaire, reine des prés, vignette ou herbe aux abeilles (Spiraea ulmaria) est une Rosacée du continent eurasiatique. Étymologiquement, le nom scientifique est un ensemble de grec et de latin: le nom du genre dérive probablement de la forme entortillée des fruits, le nom spécifique faisant référence à l’orme dont les feuilles ressemblent vaguement à celles de l’ulmaire. En pharmacologie, on utilise habituellement les sommités fleuries de la plante qu’on doit cueillir au début de la floraison, c’est-à-dire de juin à août; toutefois, dans le commerce on peut trouver aussi plus facilement les feuilles et parfois aussi la plante entière, mais toujours fleurie. Les feuilles contiennent un tanin et de l’essence, les fleurs une huile essentielle qui est composée surtout par de l’aldéhyde salicylique et du salicylate de méthyle.
Sous forme d’infusion, l’ulmaire est utilisée pour soigner des rhumatismes articulaires, la goutte et les néphrites, pour résorber les œdèmes: elle a donc des propriétés antirhumatismales, diurétiques, antihydropiques, toniques et astringentes
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