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Insuline, posologie et contre-indications.

    Nom commercial: -insulines conventionnelles (produites par Connaught) : Insuline régulière, NPH, Lente, Protamine zinc, Semi-lente, sulfatée, Ultra-lente, Toronto; -insulines purifiées (produites par Lilly): Iletin I, Lente, Semi-lente, Régulière, Ultra-lente; -insulines hautement purifiées: Mixtard, Insulatard, Velosulin, Iletin II.

    Ordonnance requise

    Indications thérapeutiques
    L’insuline sert à contrôler l’hyperglycémie liée à un diabète se déclarant habituellement avant l’âge adulte (avant 25 ans), chez des personnes présentant peu ou pas de production d’insuline. On l’utilise aussi pour contrôler un diabète habituellement maîtrisé par la diète ou les hypoglycémiants oraux, si apparaissent dans l’urine des corps cétoniques, ou bien lorsqu’un diabète lié à une grossesse ne disparaît pas avec l’instauration d’un régime alimentaire approprié.

    Posologie habituelle
    L’insuline est dosée en unités. Le nombre d’unités et le moment d’administration sont ajustés pour chaque patient, selon la stabilité de sa maladie, ses habitudes de vie, son activité physique habituelle et son alimentation.

    La plupart du temps, on arrive à stabiliser la glycémie avec une injection quotidienne d’insuline. Parfois, on doit cependant l’administrer en plus d’une fois ou bien recourir à l’utilisation de plus d’une sorte d’insuline, de durées d’action différentes.

    Les insulines différent par leur durée et leur rapidité d’action. Les insulines régulière et semi-lente agissent rapidement, les insulines NPH et lente sont d’action intermédiaire et l’insuline PZI et Ultra-lente sont d’action prolongée. On devra utiliser l’insuline qui nous a été prescrite, au dosage prescrit.

    Effets secondaires possibles

    •  Allergie: l’allergie grave est très rare et demande alors une désensibilisation puis l’utilisation d’une insuline purifiée. Des réactions bénignes, plus fréquentes, sont habituellement contrôlées par l’utilisation d’une insuline plus purifiée;

    •  résistance immunologique: elle aussi passablement rare, elle est caractérisée par un besoin quotidien de plus de 200 unités d’insuline sans qu’il y ait formation de corps cétoniques. Ce problème demande le recours à une insuline plus purifiée;

    •  lipodystrophie: elle consiste en une altération du tissu adipeux normal au site d’injection. L’apparition de ce phénomène diminue l’absorption de l’insuline. On peut souvent l’éviter en changeant régulièrement le site d’injection ou bien en utilisant une insuline
    plus purifiée;

    •  l’hypoglycémie est enfin un effet secondaire possible; elle peut être reliée à un dosage mal ajusté, à un apport insuffisant d’aliments, à une instabilité de la maladie, à un exercice inhabituel.

    Contre-indications
    II n’existe pas vraiment de contre-indications à l’usage de l’insuline, les effets secondaires désagréables pouvant être contrôlés par le recours à une préparation différente.

    Précautions
    En plus des mesures s’appliquant de façon générale aux diabétiques quant à l’hygiène, l’exercice physique et l’alimentation, on doit surveiller certains éléments lorsqu’on utilise l’insuline:

    •  il n’est pas nécessaire de réfrigérer l’insuline, celle-ci étant stable à la température de la pièce pour une durée de 18 à 24 mois;

    •  on devrait jeter toute insuline qui a été soumise à des chaleurs excessives ou qui a gelé. On devrait aussi se débarrasser d’une insuline passée date ou qui change d’apparence;

    •  on devra varier le site d’injection, au niveau de la cuisse, du bras, de la fesse ou de l’abdomen, et respecter un intervalle d’un mois avant de revenir au même site d’injection.

    Cependant comme l’absorption peut varier d’un site à l’autre, les personnes atteintes de diabète instable auront plus de difficulté à ajuster leurs doses. On évitera d’injecter l’insuline dans un membre qui devra être impliqué dans un exercice physique très intense, l’exercice augmentant la rapidité de l’absorption et les chances de réaction hypoglycémique;

    — pour préparer une injection, on procédera de la façon suivante:

    -utiliser une seringue stérile;

    -désinfecter le bouchon de caoutchouc avec de l’alcool; -faire entrer dans la seringue un peu plus d’air que celui correspondant au volume d’insuline requis; -mélanger l’insuline (sauf s’il s’agit de Toronto), non pas en agitant le vial mais en le retournant à quelques reprises; -piquer l’aiguille au centre du bouchon et injecter l’air dans le vial;

    -retirer le poussoir en prenant soin que le vial soit à l’envers et que l’aiguille soit complètement immergée dans la solution. Si des bulles apparaissent dans la seringue, les repousser dans le vial. On ne doit jamais injecter une solution contenant des bulles;

    -retirer l’aiguille du bouchon;

    -si on doit utiliser deux types d’insuline, injecter dans chaque vial la quantité d’air requise puis retirer la quantité d’insuline nécessaire en commençant par l’insuline régulière;

    — pour administrer l’injection, on procédera de la façon suivante:

    -désinfecter le site d’injection avec de l’alcool; -saisir la peau entre le pouce et l’index, insérer l’aiguille dans le tissu sous la peau;

    -retirer le poussoir pour vérifier qu’on n’est pas dans un vaisseau sanguin. S’il vient du sang, on doit changer de site; -injecter lentement;

    -retirer l’aiguille et masser légèrement le site d’injection; -changer de site quotidiennement;

    — si on doit voyager, on devra tenir compte du décalage horaire et ajuster la dose d’insuline en conséquence. On consultera son médecin ou son pharmacien pour ce faire.

    Alternatives
    Le traitement du diabète ne se réduit pas à l’injection d’insuline. Il consiste également en l’observance de règles de vie et d’hygiène tout aussi importantes; parfois leur application stricte peut permettre une diminution des doses ou même une interruption de l’insuline.

    Jugement global
    La découverte de l’insuline a été un apport majeur à la durée et à la qualité de vie des diabétiques. Leur espérance de vie est passée de 5 à 50 ans, bien que les mortalités liées à cette maladie soient encore nombreuses.

    Il existe maintenant des insulines ayant subi une purification plus ou moins grande, les plus purifiées étant bien sûr les plus coûteuses.

    On devrait toujours commencer un traitement d’insuline en utilisant l’insuline conventionnelle (Connaught), celle-ci étant généralement d’utilisation sûre, sauf dans les cas connus d’allergie. On réservera les insulines purifiées et hautement purifiées aux patients présentant de l’allergie ou de la lipodystrophie.

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