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Le Chardon bénit, Houx, Chardon étoilé

    Le chardon bénit ( Cnicus benedictus ) est une Composacée qu’on trouve essentiellement dans les pays du bassin méditerranéen, mais qui s’est aussi acclimatée en Amérique du Nord et en Afrique du Sud. L’adjectif spécifique de la nomenclature de Linné, benedictus, « bénit », souligne combien cette plante était déjà estimée jadis, bien qu’alors les nombreuses propriétés thérapeutiques qu’on lui attribuait fussent en grande partie plutôt fantaisistes. La drogue se trouve dans la plante fleurie, sommités fleuries et feuilles, à l’exclusion des parties les plus grosses de la tige. C’est pour ses propriétés toniques-amères qu’on apprécie surtout le chardon bénit : c’est un stimulant très actif de l’appétit, au même titre que le quassia. Il faut aussi mentionner ses propriétés diurétiques, sudorifiques et cholagogues. Dans les traitements médicaux, il est surtout utilisé pour soigner les dyspepsies.

    Au premier abord, les feuilles du houx, agriou ou bois franc (Ilex aquifolium ) ressemblent à celles de certaines formes de chêne-vert (Quercus ilex ) ; c’est d’ailleurs à cette ressemblance que le houx doit le nom spécifique latin du genre ilex le même terme donc que le nom de l’espèce caractérisant le chêne-vert.

    Le houx, arbuste ou petit arbre à feuilles persistantes de l’Europe, de l’Asie occidentale et de l’Afrique du Nord, n’était sans doute pas connu des Romains, ni des Grecs de l’Antiquité; il est probable aussi que pendant les premiers siècles de l’ère chrétienne on ignorait les propriétés thérapeutiques de cette plante; au Moyen Age, encore, les médecins n’en avaient qu’une connaissance approximative et souvent fantaisiste, comme en témoignent, par exemple, les écrits de Paracelse au début du XVIe siècle.

    De nos jours, on utilise, en pharmacie, les feuilles qu’on peut récolter tout au long de l’année, selon certains auteurs, ou seulement avant la floraison, selon d’autres auteurs. Elles ont une saveur amère due à la présence du glucoside du chêne, l’ilicine, et on les utilisait souvent, jadis, aujourd’hui plus rarement, pour leurs vertus toniques-amères, fébrifuges et sédatives, sous forme de décoction ou d’infusion, pour soigner les coliques, traiter les digestions difficiles et calmer les fièvres du type des fièvres paludéennes, c’est­à-dire persistantes pendant longtemps.

    On a aussi trouvé des principes actifs dans l’écorce qui auraient une action fébrifuge et sédative sur les troubles hépatiques, et dans les drupes dont l’action purgative et émétique peut entraîner de graves cas d’empoisonnement et même la mort, s’il s’agit d’enfants.

    Un petit nombre d’espèces du genre Centaurea sont employées pour leurs propriétés thérapeutiques dans la pratique populaire; citons entre autres le chardon étoilé, centaurée chaussetrape ou pignerole (Centaurea calcitrapa ), une Composacée qui peut remplacer efficacement le chardon bénit. En effet, dans les sommités fleuries de cette espèce, on trouve un glucoside amer qui confère à la plante des vertus toniques-amères.

    Il faut aussi mentionner les principes actifs à effet fébrifuge contenus dans les feuilles et les fleurs de cette espèce et les propriétés diurétiques qu’on attribue à ses racines et à ses fruits.

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