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Marrube, Marronnier, Cyprès.

    Le marrube vulgaire ou blanc (Marrubium vulgare ), famille des Labiacées, est une herbacée commune qui croît dans les endroits incultes, sur des terrains de préférence secs, sablonneux et caillouteux. II est connu depuis longtemps et les prêtres égyptiens l’employaient largement dans les sacrifices aux divinités. Les Grecs et les Romains, puis les Arabes découvrirent par la suite ses propriétés médicinales, balsamiques et expectorantes.

    Enfin, on s’aperçut que les sommités fleuries avaient des vertus toniques-amères, antithermiques, eupeptiques, cholagogues, et qu’elles étaient capables de régulariser le rythme cardiaque et de soigner certaines maladies de la peau.

    Le marronnier ou châtaignier d’Inde (Aesculus hippocastanum ), famille des Hippocastanacées, croît à l’état naturel dans le nord de la Grèce et des Balkans. Ce sont les Turcs qui, au XVIe siècle, l’importèrent en Europe occidentale. Là, il fut accueilli avec enthousiasme par les Français et les Anglais qui en firent un arbre d’ornement privilégié, à cause de ses belles fleurs blanches, d’une part, et, d’autre part, à cause de sa grande résistance, de sa faculté d’adaptation climatique et enfin de sa croissance rapide sur n’importe quel sol. Le fruit est une capsule épineuse qui ne contient qu’une seule graine, le marron d’Inde. Celui-ci, ainsi que l’écorce des jeunes pousses, produit les principes actifs: amidon, huile, glucosides (aescuIine, fraxine) et des saponines qui en empêchent la consommation. On en tire un médicament contre les accidents de la circulation veineuse (varices, hémorroïdes, phlébites, thrombophlébites, diathèses hémorragiques).

    II semblerait que la présence d’aesculine permettrait en effet une accélération et une augmentation de la circulation veineuse empêchée par un facteur quelconque. Le marron d’Inde trouve également d’intéressantes applications dans l’hypertrophie et la congestion de la prostate. ainsi que dans les affections catarrhales touchant les poumons et l’intestin. En usage externe, il est indiqué contre la goutte, les rhumatismes légers et certaines formes de dermites.

    Le cyprès (Cupressus sempervirens ), famille des Cupressinées, certainement originaire d’Asie Mineure, est acclimaté depuis longtemps sur le pourtour méditerranéen. II compte parmi les arbres à la plus grande longévité; on connaît en effet des individus qui ont atteint l’extrême limite de 3 000 ans. Parallèlement, c’est une des plantes dont les informations qui sont parvenues jusqu’à nous sont les plus anciennes. Les Assyriens, les Grecs et les Romains connaissaient ses propriétés, et le Moyen Age a poursuivi les traditions. On utilise les fruits, en cônes, appelés noix ou galbules de cyprès, dont les principes actifs sont d’excellents vaso-constricteurs.

    Le cyprès est donc efficace dans tous les accidents du système veineux (hémorroïdes, varices, troubles de la ménopause). C’est également un astringent intestinal.

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