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Médroxyprogestérone, posologie et contre-indications.

    Nom commercial: Provera.

    Ordonnance requise

    Indications thérapeutiques
    La médroxyprogestérone est une hormone progestative de synthèse qui s’emploie dans le traitement de divers troubles de la menstruation et, à forte dose, dans le traitement de certains cancers.

    Posologie habituelle
    Pour les troubles menstruels, la dose est de 5 à 10 mg par jour pendant 5 à 10 jours à commencer entre le 16 ème et le 21 ème jours présumés du cycle.

    Pour le cancer, les doses varient de 200 à 400 mg par jour, de façon continue.

    Il est préférable de prendre ce médicament toujours à la même heure avec de la nourriture, pour éviter les effets secondaires.

    Contre-indications
    La médroxyprogestérone peut causer des malformations congénitales si elle est prise pendant les 4 premiers mois de la grossesse; il vaut mieux aussi ne pas l’employer pendant l’allaitement. On devrait également s’en abstenir en cas d’hypersensibilité à ce médicament, quand on a déjà eu des troubles de circulation (comme une thrombophlébite), si on souffre d’une maladie du foie, si on est possiblement atteinte d’un cancer du sein ou des organes génitaux, si on est affectée de migraines, de diabète, d’asthme ou d’épilepsie.

    Tant que la cause exacte d’une hémorragie vaginale n’a pas été établie, on ne devrait pas prendre ce médicament.

    Effets secondaires possibles
    La médroxyprogestérone peut provoquer la formation d’un caillot dans le sang; selon l’endroit où ce caillot s’arrêtera, les symptômes varieront. Dans tous les cas suivants, il faudrait contacter un médecin au plus tôt ou se rendre à la salle d’urgence de l’hôpital: si on ressent des douleurs à la poitrine, à l’aine ou à un mollet; un mal de tête violent et subit; une difficulté à parler; une perte subite de coordination; une perte ou un changement rapide dans la vision; un essoufflement subit et sans raison.

    D’autres effets secondaires graves sont possibles qui requièrent aussi une consultation médicale, mais sans revêtir le même caractère d’urgence: des changements significatifs dans les menstruations (du saignotement dans le mois, des menstruations prolongées ou qui cessent totalement); de la dépression; une éruption cutanée et de la démangeaison; de la jaunisse.

    Certains symptômes n’obligent pas nécessairement à cesser le traitement: des changements d’appétit, une augmentation ou une diminution de poids, de l’enflure aux chevilles et aux pieds, de la fatigue ou de la faiblesse. Plus rarement, certaines femmes peuvent souffrir d’acné, de sensibilité aux seins, de nausées et voir leur pilosité augmentée au visage et sur le corps.

    Interactions médicamenteuses
    Ce médicament peut modifier l’action des anticoagulants; son action est affectée par les corticostéroïdes et le phénobarbital.

    Précautions

    Pendant un traitement à long terme, il faut voir son médecin au moins aux 6 mois.

    Il faut aviser son médecin le plus tôt possible:

    —si les menstruations durent un temps anormalement long;

    —si les menstruations ne surviennent pas;

    —si on croit être enceinte.

    Il est recommandable d’éviter de fumer pendant ce traitement.

    On devrait passer un test Pap chaque année pendant un traitement à long terme.

    Jugement global
    Les hormones constituent un outil important dans la thérapie gynécologique; elles sont cependant beaucoup trop souvent utilisées dans des efforts pour “normaliser” des cycles irréguliers, mais sans aucune pathologie sous-jacente; avant d’entreprendre un traitement chimique pour régulariser son cycle menstruel, on devrait s’interroger sur l’importance que revêt dans notre cas une telle régularité et savoir que les cycles “normaux” existent plus souvent dans les livres que dans la réalité.

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