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Molène, Lin, Tamarin.

    Sous le nom de molène, on regroupe différentes espèces et en particulier la molène Thapsus, bouillon blanc, cierge de Notre-Dame, fleur de grand chandelier ou herbe Saint-Fiacre (Verbascum thapsus) et la molène faux-Phlornis (Verbascum phlomoides ) qui appartiennent toutes à la famille des Scrofulariacées. Ces herbacées bisannuelles se caractérisent, la première année, par une grosse rosette de feuilles veloutées couvertes de poils cotonneux qu’on utilisait pour sophistiquer la digitale. La seconde année, sa grande hampe florale, parfois en forme de chandelier, chargée de fleurs jaune doré se développe au printemps et en été. Elles sont très communes dans les endroits incultes, les ruines et au bord des routes. La drogue est fournie par les fleurs et les feuilles. Les premières renferment un pigment jaune, des sucres, du mucilage, une saponine, un phytostérol, des traces d’huile essentielle. Les feuilles contiennent des mucilages, des principes amers, des cires et des résines. La fleur du bouillon blanc entre dans la composition avec le coquelicot, la mauve, la guimauve, le tussilage, la violette, le pied-de-chat, de la tisane pectorale dite improprement « des quatre fleurs ».

    Apaisant des irritations intestinales, (dysenterie, coliques, hémorroïdes, cystite) elle s’emploie aussi en lavements dans les coliques douloureuses. En usage externe, on se sert des feuilles fouillies sous forme de cataplasmes calmants sur les inflammations, hémorroïdes et furoncles.

    Le lin (Linum usitatissimum ) est une herbacée annuelle appartenant à la famille homonyme des Linacées (mais certains auteurs le classent dans les Géraniacées). Cette plante est originaire d’Europe méridionale. On la cultive surtout dans le nord de la France pour ses fibres textiles, qu’on isole de la tige par rouissage léger. La graine fournit une huile siccative employée en peinture. En médecine, on utilise les graines ovoïdales et brillantes qui contiennent l’huile et des mucilages. Pour combattre la constipation, les graines entières, absorbées à la cuillère après macération, sont un bon laxatif léger.

    Elles sont encore plus souvent utilisées réduites en farine, pour faire des cataplasmes émollients sur la poitrine et l’abdomen et pour résoudre des plaques purulentes superficielles. Elles sont alors souvent associées à la moutarde (sinapisme). Enfin, l’huile est également utilisée comme coadjuvant dans les clystères.

    Le tamarin (Tamarindus indica) est un grand arbre de 20 à 30 mètres, originaire de l’Afrique tropicale et actuellement souvent cultivé. Malgré son nom spécifique latin, il n’est pas certain que cette espèce de la famille des Césalpinacées soit originaire de l’Inde où elle est probablement subspontanée. La drogue est fournie par la pulpe qui entoure les graines. C’est une pâte contenant des paillettes parcheminées et des « fils» qui ne sont autres que des faisceaux vasculaires, et renfermant un pourcentage élevé d’acides organiques (tartrique surtout, malique, citrique et oxalique en moins grande quantité) et enfin des sucres et des pectines. Le tamarin est connu depuis très longtemps dans les pays africains, mais il ne semble pas avoir été familier des peuples de l’Antiquité classique.

    Ce sont les Arabes, les premiers à en découvrir l’action émolliente et laxative, qui le rapportèrent de l’Inde (d’où son nom: « tamar indi » est le « dattier de l’Inde ») et qui le diffusèrent en Europe. Actuellement, le tamarin sert surtout à préparer des boissons gazeuses sucrées et agréablement acidulées, rafraîchissantes et qui, à doses élevées, sont légèrement laxatives, surtout si on les associe à d’autres plantes médicinales.

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