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Noréthindrone, posologie et contre-indications.

    Noms commerciaux:
    Micronor.

    Ordonnance requise

    Indications thérapeutiques

    On utilise la mini-pilule pour empêcher la grossesse. Elle contient une faible quantité de progestérone (0,35 mg), qui produit les changements suivants:

    -elle supprime l’ovulation chez 15 à 40% des utilisatrices;

    -elle provoque un épaississement du mucus cervical et rend ainsi plus difficile la pénétration et la survie des spermatozoïdes dans l’utérus;

    -elle altère le mouvement des trompes de Fallope, ce qui nuit à laprogression de l’ovule vers l’utérus;

    -elle modifie le milieu utérin, rendant l’implantation d’un oeuf fécondé improbable;

    -elle réduit la croissance du corps jaune nécessaire au maintien d’une grossesse.

    L’effet contraceptif résulterait d’un de ces effets ou de l’association de plusieurs d’entre eux.

    Posologie habituelle
    Les utilisatrices de la mini-pilule doivent prendre un comprimé chaque jour, toujours au même moment de la journée.

    On commence une plaquette de comprimés le premier jour d’une période menstruelle, pour ensuite continuer sans interruption à prendre un comprimé par jour. Il est préférable d’utiliser une méthode contraceptive additionnelle durant les deux premières semaines d’utilisation.

    Les menstruations arriveront selon le cycle naturel, qui se poursuit malgré la prise de progestérone, bien qu’il puisse être perturbé et devenir irrégulier ou bien marqué par des périodes de saignotements entre les menstruations.

    Si on oublie un comprimé, on doit le prendre aussitôt qu’on s’en rend compte; il faut prendre le suivant à l’heure habituelle. Si on oublie deux comprimés, on doit avaler un des comprimés oubliés aussitôt qu’on s’en aperçoit et en plus absorber le comprimé de ce jour à l’heure habituelle; le lendemain, on prendra le deuxième comprimé oublié en plus du comprimé régulier dû pour ce jour.

    On utilisera une méthode contraceptive additionnelle jusqu’à la fin du cycle. Si on oublie plus de 2 comprimés, on arrêtera de prendre la mini-pilule pour utiliser une autre méthode jusqu’à la fin du cycle. On commencera une nouvelle plaquette la première journée des menstruations, y adjoignant une méthode contraceptive additionnelle durant les deux premières semaines d’utilisation.

    Si on n’a pas de règles dans les 45 premiers jours d’utilisation de la mini-pilule, on cessera de l’utiliser et on verra un médecin afin de déterminer si une grossesse n’est pas commencée.

    Si des vomissements se produisent moins d’une heure après la prise d’un comprimé, on devra en prendre un deuxième pour remplacer le premier qui n’a pu être absorbé.

    Contre-indications
    La mini-pilule est encore relativement jeune et n’a pas encore fait l’objet d’expérimentations très poussées. C’est pourquoi le Département des aliments et drogues des Etats-Unis considère que les contre-indications absolues de la pilule contraceptive régulière devraient aussi s’appliquer à la mini-pilule.

    Par ailleurs, la mini-pilule ne contenant pas d’oestrogènes et qu’une faible quantité de progestérone, on considère habituellement que seulement certaines des contre-indications relatives s’appliqueraient à son usage; ce sont les suivantes:

    -diabète ou histoire familiale chargée de diabète;

    -maladie de la vésicule biliaire actuelle ou passée, ou intervention

    chirurgicale à la vésicule biliaire dans le passé;

    -jaunisse pendant une grossesse antérieure;

    -migraines sévères;

    -épilepsie ou atteintes neurologiques;

    -acné;

    -règles très irrégulières ou espacées.

    Effets secondaires possibles
    L’effet secondaire le plus fréquent est une perturbation du cycle menstruel; celui-ci a tendance à devenir moins prévisible, sa durée pouvant varier d’un mois à l’autre; on peut aussi voir apparaître des épisodes de saignement entre les menstruations.

    On a également rapporté des nausées, des maux de tête, une sensibilité des seins, des pertes vaginales et des périodes de dépression, bien que leur fréquence et leur importance semblent moindres que durant un cycle naturel. Pourraient aussi apparaître, bien que rarement, des problèmes d’acné, d’augmentation d’appétit et de poids, des plaques foncées sur le visage et une modification du désir sexuel.

    Un problème important relié à l’utilisation des mini-pilules réside dans le risque accru de grossesse ectopique. On devrait bien en connaître les signes:

    -douleur intense ou crampe persistante au bas-ventre, habituellement localisée à l’un ou l’autre des deux côtés; -saignement irrégulier ou saignotement accompagné de douleurs abdominales lors d’un retard des règles ou à la suite de règles anormalement peu abondantes;

    -une perte de conscience ou des étourdissements persistants pendant plusieurs secondes, signes possibles d’hémorragie interne. On peut n’avoir aucun saignement vaginal tout en souffrant d’hémorragie interne.

    Il faut appeler son médecin ou se rendre à une salle d’urgence si on présente un de ces signes et qu’on pense être enceinte.

    Jusqu’ici, les brochures d’information sur la mini-pilule doivent contenir la même information que celles sur les contraceptifs oraux ordinaires, y compris pour ce qui a trait aux effets secondaires possibles. La plupart des experts en planification familiale considèrent cependant la mini-pilule comme moins dangereuse que la pilule régulière, les effets secondaires graves de ce type de contraception étant habituellement attribués à la présence des oestrogènes.

    Interactions médicamenteuses
    La mini-pilule possède peut-être les mêmes interactions que la pilule régulière, bien qu’on n’en ait pas encore noté en pratique. On se référera au texte sur les contraceptifs oraux pour plus de détails.

    Précautions
    On respectera les mêmes règles d’utilisation que celles qu’on applique lors de l’usage des contraceptifs oraux ordinaires .

    Jugement global
    La mini-pilule, bien qu’elle soit sur le marché aux Etats-Unis depuis 1972-73, est loin de connaître la popularité qu’ont rencontrée les contraceptifs oraux ordinaires. Peu de femmes en connaissent l’existence et encore un bon nombre de professionnels en ignorent les avantages possibles. En fait, la mini-pilule a la prétention de concilier efficacité (son efficacité atteindrait 97 à 98%, c’est-à-dire autant que le stérilet ou que le diaphragme) et faible occurrence d’effets secondaires; on suppose en effet que les effets secondaires les plus graves reliés à l’utilisation de la pilule ordinaire disparaîtraient parce qu’on a supprimé l’oestrogène à qui on attribue la majeure partie de ces effets. Si cela s’avère vrai, la mini-pilule représenterait en effet un moyen contraceptif assez intéressant, le seul effet secondaire grave qu’on lui attribue jusqu’ici étant le risque de grossesse ectopique.

    Ou bien il s’agit d’un autre produit “miracle” qui révélera ses désavantages importants quand on daignera vraiment s’en préoccuper et mener à son sujet des recherches sérieuses, approfondies et critiques. Pour l’instant, la mini-pilule apparaît comme une alternative valable à la contraception hormonale habituelle, dont elle ne semble pas partager les effets secondaires graves.

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