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Œstrogènes , posologie et contre-indications.

    Noms commerciaux:
    C.E.S., Climestrone, Estromed, Néo-Estrone, Oestrilin, Prémarine. Oestrogènes de synthèse

    Nom générique

    chlorotriamsène Tace

    diéthylstilboestrol Stibilium, Stilboestrol

    éthinyloestradiol Estinyl

    oestradiol Estrace

    oestrone Ogen

    Ordonnance requise

    Indications thérapeutiques
    On extrait de l’urine des juments enceintes les oestrogènes conjugués, tandis que les autres oestrogènes sont entièrement synthétisés en laboratoire. On emploie ces médicaments à la ménopause pour soulager les symptômes alliés à cette période.

    On s’en sert aussi comme remplacement des hormones après une ablation des ovaires. De plus, ces oestrogènes sont parfois donnés pour retarder la progression de certains cancers terminaux de la prostate ou du sein.

    Posologie habituelle
    Pour la ménopause (naturelle ou chirurgicale) les doses varient de 0,3 à 1,25 mg par jour pendant 21 à 25 jours chaque mois suivis d’une période de 5 à 7 jours sans médicament; il faut trouver la dose la plus faible qui procure le soulagement des symptômes. Dans le traitement du cancer, les doses sont très élevées, allant jusqu’à 10 mg trois fois par jour.

    Pour éviter les nausées, les oestrogènes peuvent être pris aux repas ou immédiatement après.

    Contre-indications
    Les personnes atteintes de maladies graves du foie ne doivent pas prendre d’oestrogènes. Quand une femme a déjà fait un cancer du sein ou de l’utérus ou qu’il y a une histoire familiale de ces maladies, il faut aussi s’en abstenir. De même, les femmes qui ont déjà fait des caillots ou des embolies et celles qui souffrent d’hémorragie vaginale dont on ignore la cause ne devraient pas utiliser les oestrogènes.

    Ces médicaments peuvent causer des anomalies congénitales chez les bébés des femmes qui en ont pris pendant la grossesse; une femme doit donc s’assurer qu’elle n’est pas enceinte avant de commencer ce traitement.

    Les maladies suivantes peuvent être aggravées par les oestrogènes: le diabète, l’endométriose, l’épilepsie, l’hypertension artérielle et la dépression. La nécessité du traitement devra être évaluée sérieusement si on souffre d’asthme, d’insuffisance cardiaque, rénale ou hépatique, de migraines et de porphyrie.

    Effets secondaires possibles
    En cours de traitement aux oestrogènes, le risque de faire un caillot sanguin est augmenté; cela se traduit alors par des douleurs subites à la poitrine, aux organes génitaux ou aux jambes, particulièrement aux mollets; par un mal de tête subit et violent; par une difficulté à parler, une perte de coordination, une perte ou un changement subit dans la vision ou par un essouflement soudain; dans tous ces cas, il faut communiquer rapidement avec son médecin ou se rendre à l’urgence de l’hôpital.

    Sans revêtir la même urgence, d’autres effets secondaires peuvent requérir une consultation médicale: des changements dans les saignements vaginaux, une augmentation de la tension artérielle, des bosses aux seins, un état dépressif, une éruption cutanée inexpliquée, des pertes vaginales qui changent de nature, de la jaunisse et une rétention d’eau (qui se traduit par une augmentation de poids de plus d’un kilo par semaine).

    Certains symptômes peuvent aussi apparaître en début de traitement puis disparaître ensuite; s’ils s’aggravaient ou persistaient, il serait préférable d’en parler au médecin: des crampes abdominales, une perte d’appétit, des nausées, une tension aux seins, une augmentation ou une diminution notables du désir sexuel, de la diarrhée, des étourdissements, une chute des cheveux, des vomissements, un œdème léger et de l’irritabilité.

    Précautions
    Aux Etats-Unis, le pharmacien doit remettre un dépliant d’informations à toute femme qui fait remplir une ordonnance d’oestrogènes; ce dépliant contient les mises en garde suivantes:

    •  il y a un risque plus grand de cancer de l’utérus si une femme utilise les oestrogènes plus d’un an pour traiter les symptômes de la ménopause;

    •  dans le cas où une femme décide de prendre des oestrogènes, son médecin devrait évaluer la pertinence de continuer le traitement à tous les six mois;

    •  les oestrogènes ne devraient jamais être donnés à une femme qui a un cancer du sein ou de l’utérus, qui souffre de saignements vaginaux dont on ignore la cause ou qui a tendance à faire des caillots sanguins;

    •  les oestrogènes ne devraient pas être utilisés pour traiter la nervosité ou la sécheresse de la peau, car leur efficacité dans le traitement de ces symptômes n’est pas démontrée.

    Les oestrogènes peuvent rendre la peau plus sensible aux rayons du soleil ou des lampes solaires.

    Jugement globalL’hormonothérapie de la ménopause naturelle est un traitement pour le moins contesté. Si c’était la seule ressource dont les femmes disposent pour faire face aux malaises de cette période, peut-être que l’emploi des hormones se justifierait plus souvent; mais il y a plusieurs autres voies qui peuvent s’envisager pour aider à traverser sans encombre cette période de la vie.

    Quand ces autres mesures ne donnent pas de résultats, un traitement aux oestrogènes peut s’envisager pour quelques mois.

    Aux doses efficaces pour soulager les symptômes, les hormones “naturelles” conjuguées ne sont ni plus ni moins sécuritaires que les hormones synthétiques.

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