Aller au contenu

Oignon, Orties, Myrtille.

    L’oignon (Allium cepa) , famille des Liliacées, est une plante herbacée à bulbe, originaire de Perse et du Béloutchistan. Il est largement cultivé dans le monde entier, sous de nombreuses formes à bulbes de tailles, de formes et de couleurs très différentes. La drogue, fournie par le bulbe, a des actions multiples. Elle est douée de propriétés cholérétique (dues à la présence de substances voisines de la cynarine comme les acides caféïque et chlorogénique), diurétique. dépurative, bactériostatique, vasodilatatrice et hypoglycémiante.

    Notons également son action régulatrice sur les intestins due à la grande quantité de pectines et de mucilages.

    On peut utiliser plusieurs espèces d’orties (Urtica ), famille des Urticacées; l’ortie dioïque ou grande ortie (U, dioica ), très commune dans les régions tempérées; l’ortie brûlante ou petite ortie (U. urens ), également très commune chez nous, mais moins grande; et enfin, l’ortie à pilules ou ortie romaine (U. pilulifera), annuelle ou bisannuelle, commune dans le Midi, rare dans le Centre, le Nord-Ouest et l’Est et qui affectionne particulièrement les fourrés et les ruines.

    On connaît depuis longtemps l’ortie comme plante non seulement médicinale, mais aussi alimentaire, et de nos jours encore elle est appréciée dans certaines régions du Piémont et d’Europe septentrionale et orientale. Les tiges de formes vivaces renferment des fibres textiles. utilisées autrefois comme celles du chanvre. La drogue est fournie par les feuilles ou par toute la plante fleurie. Dans les espèces vivaces, on peut également utiliser les rhizomes récoltées à l’automne. L’ortie renferme un hétéroside spécifique, l’urticoside, une matière cireuse à action cholagogue, une lécithine, un taux assez important de carotène, du fer, des nitrates de potassium et de calcium, d’acide silicique. Le liquide urticant des poils contient des excitants musculaires. dont l’histamine, et de l’acétylcholine qui intervient dans la transmission de l’influx nerveux. propriété qu’on utilisait jadis pour provoquer des irritations cutanées étendues capables de guérir, croyait-on, des états comateux et léthargiques.

    Dans certaines maladies infectieuses comme le choléra ou le typhus on l’employait comme révulsif. Par la suite, on lui reconnut d’autres propriétés astringente et antidiarrhéique ; en décoction, elle est efficace contre les entérites; elle a des vertus hémostatiques, particulièrement dans les saignements de nez; diurétique et dépurative, elle a été prescrite autrefois contre les rhumatismes, la goutte, l’hydropisie et surtout contre certaines dermatoses; elle est encore considérée comme tonique de la circulation, galactogène, hypoglycémiante. Cependant, de nos jours, son emploi reste pratiquement cantonné à l’usage externe: lotions antiséborrhéique et antipelliculaire.

    La myrtille, vigne des montagnes, raisin des bois, brernbelle, brin belle ou airelle (Vaccinium myrtillus ), famille des Éricacées, est un petit arbuste à feuilles caduques, répandu dans les zones tempérées de l’hémisphère Nord. En France, on la rencontre surtout dans les régions montagneuses, et elle est absente des plaines méridionales. Les fruits renferment des sucres, des tanins. des acides (citrique, malique, quinique), de nombreux sels minéraux, des vitamines A et C et une matière colorante, la myrtilline. Dans les feuilles on trouve également des tanins, de l’acide quinique et des glucosides phénoliques, éricoline et surtout arbutine. Bien connue pour son usage alimentaire en gelée et liqueurs, les qualités médicinales de la myrtille s’imposent aussi: elle est considérée de nos jours, en pathologie digestive, comme astringente-antiseptique. Les baies sont bactéricides. On prescrit le suc frais ou la décoction dans les diarrhées persistantes, l’entérite, la colibacillose, la fièvre typhoïde et les infections intestinales diverses. Le suc ou la décoction concentrée sont également utilisables, en lavements, dans les hémorroïdes, en gargarismes et bains de bouche, dans les angines, le muguet, les aphtes et l’inflammation des gencives.

    Enfin, les feuilles en décoction sont antiseptiques des voies urinaires, fébrifuges et hypoglycémiantes. (Cette dernière propriété est cependant contestée.)

    0 0 votes
    Évaluation des articles
    S’abonner
    Notifier de
    guest
    0 Commentaires
    Commentaires en ligne
    Voir tous les commentaires
    0
    J'aimerais vos pensées, s'il vous plaît commentezx
    ()
    x