Aller au contenu

Ortie blanche, Salicaire.

    Le nom d’ortie blanche ou d’ortie morte donné aussi au lamier blanc (Lamium album) est très impropre à cause des confusions qu’il peut engendrer avec l’ortie véritable à laquelle elle ne ressemble que par son’ port et son feuillage, mais dont elle n’a pas les feuilles piquantes; l’ortie blanche est d’ailleurs une Labiacée et non pas une Urticacée (ortie). C’est une herbe vivace de petite taille, répandue dans les prés et les terres incultes, décombres et talus, en Europe et en Asie. La drogue se trouve dans la plante entière fleurie, ou, selon d’autres auteurs, également dans les corolles des fleurs. La plante fraîche dégage une odeur désagréable qui disparaît quand elle est sèche. Elle fleurit au printemps et pendant tout l’été. Elle contient un glucoside, une saponine, une huile essentielle, du tanin, des substances mucilagineuses et un alcaloïde appelé lamiine. On s’en sert comme astringent intestinal (par exemple pour soigner des diarrhées ou d’autres troubles similaires de l’appareil digestif), ou comme hémostatique et astringent utérin pour soigner divers troubles d’ordre gynécologique (leucorrhée ou pertes blanches, aménorrhée, annexites).

    On peut aussi l’utiliser avec succès pour soigner les maux provoqués, chez les personnes âgées, par une mauvaise circulation dans l’appareil urinaire avec troubles secondaires spécialement à la prostate et à l’urètre. En usage externe, l’ortie blanche développe une activité vulnéraire et résolutive sur les brûlures, les varices et les ulcérations.

    Selon les utilisations, on emploie l’ortie blanche sous forme de poudres, d’infusions ou de sirops. Il est arrivé aussi qu’on se serve de l’ortie blanche dans la pratique vétérinaire, par exemple pour soigner les infections intestinales dans des élevages de pigeons.

    La salicaire, appelée aussi lysimaque ou lysimachie rouge et salicaire à épis (Lythrum salicaria) est une grosse plante de la famille des Lythracées, herbacée à tiges annuelles, mais à base vivace, très commune dans les endroits humides des pays de la zone tempérée : dans les marais, le long des fossés, au bord des étangs et des cours d’eau. Elle fleurit pendant tout l’été et souvent jusqu’en automne, et ce sont les sommités fleuries qui fournissent la drogue. Toutes les parties vertes de la plante, cependant, contiennent un glucoside, la lithracine, un tanin et des pectines. C’est sa teneur en tanin qui fait de la salicaire une plante appréciée pour ses propriétés astringentes, propriétés connues dès l’Antiquité. Tombée en désuétude jusqu’au XVIIIe siècle, on l’a redécouverte alors pour s’en servir surtout comme antidiarrhéique et antidysentérique. Récemment, on lui a reconnu une propriété antibactérienne, qui est très utile dans le traitement des dysenteries, et on a mis en valeur son efficacité dans le traitement de formes de dysenteries dues à une infection amibienne.

    En usage externe, on peut s’en servir comme collutoire pour des irrigations vaginales et comme hémostatique en cas d’épistaxis. Les herboristes en préparent des extraits qui peuvent entrer (avec le sirop de tormentille et d’autres plantes) dans la composition d’une potion antidiarrhéique dont l’efficacité est indubitable.

    0 0 votes
    Évaluation des articles
    S’abonner
    Notifier de
    guest
    0 Commentaires
    Commentaires en ligne
    Voir tous les commentaires
    0
    J'aimerais vos pensées, s'il vous plaît commentezx
    ()
    x