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Pissenlit, Chicorée.

    Le pissenlit, dent de lion ou couronne de moine (Taraxacum officinale) est connu depuis longtemps pour ses vertus thérapeutiques expérimentées surtout par la médecine populaire; le nom vulgaire de cette composacée, très utilisée dans la cuisine familiale, fait évidemment allusion à ses propriétés diurétiques. Le pissenlit, très commun dans toutes les régions tempérées et froides du globe, était tellement recherché qu’au siècle dernier on en sélectionna, en France, certaines formes plus appréciées. Du point de vue alimentaire, on ne peut pas dire que le pissenlit soit très riche; il contient en effet peu de substances protéiques et de glucides, et pas du tout de matières grasses.

    Mais du point de vue médicinal, il tient une place importante pour ses propriétés toniques-amères, diurétiques, cholagogues et hépato-protectrices. C’est un excellent remède hépatique qui corrige l’insuffisance biliaire; il est aussi utile dans les gastrites, les maladies rénales et vésiculaires et dans les dyspepsies; enfin, il est employé comme tonique-amer et dépuratif. En usage externe, il est appliqué dans les ulcères et les eczémas.

    La drogue est fournie par les racines et par le jus des feuilles fraîches. On récolte les racines en automne, on les lave, on les fait sécher à une température d’environ 30 degrés, puis on les conserve dans un endroit sec. Dans le commerce on peut les trouver entières ou coupées, soit dans le sens de la longueur, soit en petites parcelles très fines.

    Les recherches biochimiques sur le pissenlit, bien que n’enseignant pas grand-chose sur le mode d’action de la plante, révèlent une composition extrêmement complexe: sa caractéristique est une particulière richesse en manganèse, surtout dans les plants sauvages les plus verts. Le latex blanc peut être toxique, à fortes doses, à cause de la présence d’un alcaloïde.

    La chicorée sauvage ou intybe (Cichorium intybus ), Composacée originaire d’Eurasie et de l’Afrique du Nord, s’est acclimatée un peu partout dans nos régions. Elle était bien connue à l’époque de Pline qui en appréciait les vertus alimentaires et les importantes propriétés dépuratives.

    Par la suite, les traditions et l’expérience populaire d’une part, les études et les recherches pharmacologiques d’autre part ont mis en évidence les nombreuses vertus de la chicorée : toniques-amères, stomachiques, cholagogues, laxatives, et enfin, la dernière découverte, hypoglycémiante.

    La drogue est fournie par les feuilles, récoltées au début de la floraison, et par les racines, ramassées vers la fin de l’automne. La chicorée combat l’atonie gastrique et l’insuffisance biliaire; c’est un précieux remède dans les cas d’affection cutanée chronique. En usage externe, par simple application des feuilles, elle combat efficacement les furoncles et les abcès.

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