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Romarin, Boldo, Artichaut.

    L’étymologie de romarin (Rosmarinus officinalis ) est le latin ros maris;« la rosée marine », expression qui décrit merveilleusement l’humidité abondante des rivages particulièrement appré­ciés par cette plante qu’on appelle d’ailleurs aussi rose marine ou encensier. Cette Labiacée typiquement méditerranéenne se cultive, cependant, très bien loin de son pays d’origine. Les Anciens connaissaient cette plante; ils en tressaient des couronnes, mélangé au myrte et au laurier, et l’utilisaient même dans leurs orgies érotiques à cause de son parfum légèrement camphré. Par la suite, on lui attribua de nombreuses propriétés; les médecins arabes l’employèrent dans de multiples applications, on le trouve cité dans les capitulaires de Charlemagne et, depuis le Moyen Age, il est utilisé par la médecine populaire.

    Aujourd’hui, le romarin est réputé pour ses proprié­tés toniques, cholagogues, carminatives; c’est un stimulant de l’appétit et, d’autre part, il modifie les sécrétions des bronches. Son action est particulièrement efficace dans les dyspepsies et les gastralgies. On utilise les feuilles, récoltées pendant la floraison, et surtout au printemps, avec ou sans la tige. N’oublions pas, non plus, que le romarin est très employé en cuisine, comme aromate, ainsi qu’en parfumerie.

    Il y a un siècle seulement que la pharmacologie s’intéresse au boldo (Peumus bo/dus). On a mis en évidence une de ses actions, l’élimination de l’urée, mais ce n’est certes pas la plus importante. Actuellement, en effet, la drogue extraite de ses feuilles, récoltées en automne, agit comme un bon cholagogue, et elle trouve donc une large application dans les maladies du foie et les calculs.

    Cependant il ne faut pas oublier que le boldo est un bon tonique digestif. Cette espèce se développe spontanément en Amérique du Sud et particulièrement au Chili et au Pérou, d’où il a été importé en Europe. Là, il s’est bien acclimaté dans les zones arides du bassin méditerranéen.

    Les Romains connaissaient déjà l’artichaut et l’appréciaient non seulement pour ses vertus thérapeutiques, mais encore, et surtout, pour ses qualités alimentaires. L’artichaut (Cynara scolymus) doit son nom en partie à l’habitude de fumer cette plante avec de la cendre, en partie aussi au grec sols, « épines », éléments présents dans les bractées (et non pas feuilles) de l’involucre qui entourent le capitule et constituent la partie comestible. Mais les principes actifs se trouvent dans les feuilles caulinaires, à la saveur amère. Les propriétés pharmacologiques de l’artichaut sont bien précises: cholagogues, hépato-protectrices, toniques, stomachiques, diuré­tiques et hypoglycémiantes. Ainsi toutes les préparations (sucs, décoctions, extraits en pilules ou en gouttes, teintures, solutés injectables) peuvent trouver une application dans tous les cas où il est nécessaire de stimuler la sécrétion de la bile et les fonctions anti-toxiques du foie, la diurèse, dans l’albuminurie, l’anurie et dans l’artériosclérose.

    En application externe, l’artichaut est utilisé par le dermatologue pour combattre certaines formes de prurit infantile, d’urticaire ou d’eczéma.

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