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Viorne, Bugle petit pain, If commun.

    La viorne ou obier (Viburnum opulus), famille des Caprifoliacées, est un bel arbuste commun dans les régions humides, mais assez rare sur les rivages méditerranéens. La forme à fleurs doubles, mais stériles, est une plante ornementale. On utilise l’écorce, qui contient un principe amer, la viburnine, un tanin et des acides organiques. Comme l’espèce nord-américaine (Vc prunifolium ), la viorne a une action antispasmodique et sédative sur l’utérus.

    On s’en sert donc en gynécologie comme emménagogue pour soigner les troubles de la ménopause, et comme anti­abortif. La viorne lantane ou mancienne (V. lantana) est, elle, employée comme collutoire.

    La bugle petit pain, ive ou ivette ( Ajuga chamaepitys ) , famille des Labiacées, est une petite plante herbacée, répandue en Europe, en Asie et en Afrique du Nord. En France, elle est commune, sauf dans le nord; on la trouve dans les champs et elle fleurit pratiquement toute l’année.

    Dans le passé, elle a été utilisée comme diurétique et antiarthritique et il semble qu’aujourd’hui encore on s’en serve comme emménagogue dans certaines régions montagneuses aux environs de Bologne. Mais il s’agit là de traditions anciennes qui mériteraient d’être étudiées et confirmées par la science officielle.

    L’if commun ou à baies (Taxus baccata), famille des Taxacées, est un arbre vivace de taille moyenne, au feuillage sombre et à l’écorce brun-rouge. On le rencontre souvent dans les parcs et les jardins car il supporte très bien la taille.

    A l’état spontané, c’est un arbre que l’on trouve dans tout l’hémisphère boréal. En France, il se développe dans le Jura, les Alpes et les Pyrénées, et plus rarement, dans les Vosges et les Cévennes.

    Les feuilles et les jeunes pousses contiennent un alcaloïde, la taxine et un glucoside, la taxicatine. La médecine populaire les employa surtout comme emménagogues et abortifs. Leur action cardiaque les fit entrer également dans la composition de tisanes comme succédané de la digitale. L’arille rouge qui entoure les graines et mûrit vers la fin de l’été a une saveur sucrée, très recherchée par les oiseaux, qui contribuent ainsi à la dissémination de l’espèce. On peut manger l’arille sans crainte, en prenant garde cependant de ne pas avaler les graines qui, elles, sont vénéneuses. On connaît de nombreux cas d’empoisonnement d’animaux domestiques, chevaux. mules, moutons, bovins. Mais l’if à faibles doses n’est pas mortel comme on le croit souvent. Des chèvres broutent les ifs sans toujours en être affectées. Et dans les cas d’empoisonnement chez les hommes (des femmes qui s’étaient soumises à des pratiques abortives ou des enfants gourmands qui avaient avalé les arilles sans retirer les graines), on a noté des vomissements, des coliques, des vertiges et des évanouissements avec affaiblissement du pouls et de l’activité respiratoire jusqu’à la paralysie.

    Ces empoisonnements se soignent avec des purgatifs, des lavages gastriques et l’administration d’analeptiques.

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