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Primevère, Violette, Lichen d’Islande, Lichen pulmonaire.

    Les rhizomes des primevères ( Primula officinalis : herbe à la paralysie, herbe de Saint Pierre ou de Saint Paul, fleur de coucou ou de printemps, oreille d’ours, brairette, et Primula elatior : grande primevère) qui fleurissent en abondance au début du printemps dans les prés des montagnes et dans les jardins ont une action pharmacologique essentiellement expectorante et pectorale.

    Les principes actifs sont dus à la primevérine et à la primulavérine et à une saponine qui active la sécrétion des bronches et est donc efficace dans le traitement des bronchites et de l’asthme.

    Dans certaines pharmacopées sont inscrites des espèces de violettes appréciées ordinairement pour leur parfum, leur couleur, leurs fleurs élégantes, mais certainement pas à cause de leurs propriétés médicinales qui restent le plus souvent ignorées. Cependant, il y a bien longtemps, dès l’époque de Galien (début du r” siècle apr. J.-c.), l’humble violette (Viola odorata), si commune le long des haies et dans les bois, était connue en médecine pour ses propriétés émollientes et expectorantes, comparables, bien qu’avec un degré d’efficacité moindre, à celles de l’ipécacuanha ou racine brésilienne. La drogue se trouve dans les fleurs avec lesquelles on prépare une infusion, un sirop ou un extrait fluide; elle contient un principe mucilagineux et quelques traces d’un alcaloïde particulier, la violine, et une substance colorante bleue, la cyanine qui a la propriété de rougir sous l’effet d’un acide et de verdir sous l’effet d’alcalins.

    On utilise aussi les racines de la violette dont les vertus expectorantes et vomitives sont complétées par des propriétés laxatives.

    Les lichens, grand groupe de plantes inférieures formées par l’association de petites algues vertes ou bleues avec des champignons qui vivent en symbiose ont un grand intérêt pharmacologique et leur emploi thérapeutique est connu déjà depuis plusieurs siècles.

    Le lichen d’Islande ou mousse d’Islande (Cetraria islandica ) est peut-être le plus important; c’est sans doute parce qu’il a toujours été, pour certaines populations de l’Europe du Nord, un précieux aliment. Linné déjà, dans la première moitié du XVIIIe siècle, avait proposé l’utilisation de préparations à base de lichen d’Islande pour soigner les affections pulmonaires, car on le considérait alors comme un très bon émollient, pectoral et décongestionnant, actif au niveau des voies respiratoires; mais. contrairement à ce qu’on croyait aussi alors. il n’était bien sûr pas en mesure de lutter contre la tuberculose.

    La drogue se trouve dans les thalles secs qu’on ramasse au printemps ou en automne et qu’on ébouillante pendant un certain temps dans de l’eau; au fur et à mesure que la décoction refroidit, on voit se former une gélatine qui. lorsqu’on ajoute de la gomme arabique, du sucre et des essences aromatiques est la base servant à la préparation des fameuses pastilles de lichen indiquées dans le traitement des catarrhes des bronches.

    Il existe un autre lichen, dont l’emploi en pharmacie est cependant relativement rare: le lichen pulmonaire, pulmonaire en arbre ou de chêne, herbe aux poumons ou crapaudine (Lichen pulmonaria ) qui vit sur les troncs des arbres dans les forêts presque partout dans le monde. On peut l’utiliser, pour ses qualités émollientes, comme succédané du lichen d’Islande, mais on ne le prescrit que très rarement pour soigner les affections des bronches

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