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Ficaire fausse-renoncule, Renoncule, Peuplier.

    La ficaire fausse-renoncule, petite éclaire, herbe aux hémorroïdes ou petite chélidoine (Ranunculusficaria ou Ficaria ranunculoides), famille des Renonculacées, est une petite herbacée vivace qui fleurit très tôt au printemps. On la rencontre en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. En France, elle est très commune et croît dans les endroits humides et les bois frais. Ses tubercules souterrains, très caractéristiques, lui permettent de se propager facilement et rapidement.

    On utilise toute la plante fraîche qui contient une saponine, la ficarine. La pommade ou les suppositoires, employés en alternance avec le châtaigner et le cyprès, favorisent la réduction et la cicatrisation des hémorroïdes et des petites ulcérations de la peau.

    La flore d’Europe comprend de nombreuses renoncules qui sont toutes très toxiques. Elles contiennent en effet un principe âcre et irritant, la protoanémonine. Les plus vénéneuses sont la renoncule scélérate, herbe sardonique, herbe de feu ou mort aux vaches (Ranunculus sceleratus des lieux humides et des étangs, et la thora ( R. thora) des montagnes calcaires; mais les communs boutons d’or (R. repens et R. acris), appelés aussi renoncule âcre, des prés ou jauneau, et les espèces aquatiques à fleurs blanches peuvent aussi provoquer des troubles graves.

    Les empoisonnements sont rares de nos jours; la causticité des sucs fait que les accidents se limitent souvent à des brûlures buccales. Ingérées, elles provoquent de vives inflammations de l’appareil digestif et urinaire, avec possibilités de séquelles, surtout au niveau des reins. L’issue peut être fatale. On soigne ces formes d’empoisonnement en provoquant le vomissement, en pratiquant des lavages gastriques et en administrant des analeptiques.

    Le peuplier noir ou peuplier franc (Populus nigra), famille des Salicacées, est un bel arbre souvent spontané dans les forêts humides ou sur les berges des fleuves, ou bien encore cultivé. surtout dans sa variété mutante, le peuplier d’Italie (var. italica). Cet arbre de grande taille (il peut atteindre jusqu’à 20 mètres de haut), très élégant, a cependant une longévité assez réduite. surtout dans les formes hybrides américano-européennes (obtenues par hybridation entre Populus nigra et certaines espèces importées du Canada et d’Amérique du Nord). A la même famille appartiennent encore le peuplier blanc (P. alha) et le tremble (P. tremula).

    On utilise les bourgeons foliaires que l’on récolte, aussi bien sur le peuplier noir que sur les hybrides, vers la fin de l’hiver, avant qu’ils ne s’épanouissent. Ces bourgeons, rendus visqueux par la présence d’une substance résineuse jaune ou brunâtre, contiennent des substances colorantes. (chrysine et tectochrysine), des glucosides (salicine et populine), des résines, un tanin et une huile essentielle.

    On fabrique un onguent efficace contre les hémorroïdes et les ulcérations de la peau. De plus, comme le saule blanc, les bourgeons et l’écorce du peuplier noir ont une action fébrifuge qui peut être utile dans les affections de la vessie et les rhumatismes.

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