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Méthylphénidate, posologie et contre-indications.

    Nom commercial:
    Methidate, Ritalin.

    Ordonnance requise

    Indications thérapeutiques
    Le méthylphénidate est un stimulant du système nerveux qui paradoxalement s’emploie principalement pour le traitement symptomatique de l’hyperactivité chez les enfants. Chez les adultes, on l’utilise dans la narcolepsie.

    Posologie habituelle
    La dose d’attaque pour les enfants est de 5 à 10 mg trois fois par jour. A intervalles d’une semaine, on peut augmenter légèrememt la dose selon l’effet obtenu; il ne faut cependant pas dépasser 60 mg par jour.

    La dose pour les adultes est de 20 mg le matin, 10 mg vers 11,00 heures et 10 mg vers 15 heures; après cette heure, il y a risque d’interférence avec le sommeil.

    Si aucune amélioration n’est observée après un mois de traitement, il est préférable de le discontinuer.

    Contre-indications
    L’allergie, certains types de glaucome, la grossesse et l’allaitement, l’hypertension artérielle grave ainsi que l’anxiété sévère et la grande tension nerveuse constituent des contre-indications à l’emploi de ce médicament. On ne doit pas l’employer non plus chez les enfants de moins de 6 ans. Dans les cas d’épilepsie, ce traitement requiert une attention particulière.

    Effets secondaires possibles
    Certains effets secondaires ne requièrent pas nécessairement l’arrêt du médicament: la perte d’appétit, la nervosité et l’insomnie sont les plus fréquents, mais on peut aussi trouver des étourdissements, de la somnolence, des maux de tête, des palpitations, des nausées et vomissements, des douleurs abdominales et, à long terme, une diminution de poids.

    D’autres effets demandent une consultation médicale rapide et l’arrêt du médicament: des douleurs cardiaques, une augmentation significative de la tension artérielle, une éruption cutanée, des mouvements incontrôlés, une fièvre inexpliquée et des ecchymoses qui apparaissent facilement. Plus rarement, on peut souffrir de troubles de la vision, de convulsions, de changements graves de sa personnalité et d’une fatigue ou d’une faiblesse exagérées.

    Chez les enfants surviennent surtout des douleurs abdominales, une perte de poids et possiblement, d’après plusieurs chercheurs, des troubles de croissance.

    Interactions médicamenteuses

    Le méthylphénidate peut modifier l’activité de nombreux médicaments: l’acétazolamide, la guanéthidine, les anticonvulsivants, les anticoagulants, les antiasthmatiques, les phénothiazines, la phénylbutazone et les antidépresseurs. Il ne faut absolument pas le prendre en même temps ou dans les deux semaines qui suivent un traitement avec le Parnate, le Nardil et le Marplan.

    Précautions

    — Il est important de ne pas dépasser les doses prescrites par le médecin; ce médicament peut entraîner de la dépendance.

    •  Quand une dose est oubliée, la reprendre si on y pense dans l’heure qui suit, sinon la laisser tomber.

    •  Les médicaments pour la grippe, le rhume et les sinus qu’on peut se procurer sans ordonnance risquent d’interagir avec le méthylphénidate; avant de les utiliser, il faut donc en parler au médecin.

    •  Les aliments riches en tyramine devraient être évités, car combinés au méthylphénidate, ils peuvent causer une crise hypertensive; ces aliments sont les fromages, le foie, l’avocat, les framboises, la bière, le vermouth, le Chianti, le chocolat et la crème sûre.

    •  Avec ce médicament, certaines personnes sont étourdies ou deviennent moins alertes; il est donc important de voir si c’est le cas avant de conduire une automobile ou de manipuler une machine dangereuse.

    •  Le traitement devrait être interrompu de temps à autre chez les enfants pour juger de l’opportunité de le continuer ou non. Certains médecins recommandent de l’arrêter durant les fins de semaines et pendant les périodes de vacances, pour minimiser les risques d’effets secondaires graves.

    •  Après un emploi assez prolongé, le sevrage devrait se faire progressivement sans quoi il y a risque de dépression nerveuse; si celle-ci survient après l’arrêt du traitement, ainsi que des troubles de comportement et une fatigue ou une faiblesse exagérées, il vaut mieux reprendre contact avec son médecin.

    •  Pendant ce traitement, il est utile de vérifier la tension artérielle de temps à autre pour vérifier s’il n’y survient pas une élévation anormale.

    Alternatives

    Le traitement des enfants au méthylphénidate ne doit jamais empêcher le recours à d’autres mesures. Certes l’enfant hyperactif a des besoins spéciaux et demande beaucoup d’attention, mais il est possible d’obtenir de l’aide pour tenter de trouver des moyens adaptés à ses besoins; on peut s’adresser à son C.L.S.C. ou au Centre de services sociaux de sa région pour connaître les ressources spécialisées dans ce domaine. Il est possible que des rencontres avec un thérapeute s’avèrent nécessaires.

    Jugement global
    Le méthylphénidate est beaucoup trop souvent employé pour les enfants. En Suède, ce médicament est interdit.

    Dans la dépression où il s’emploie à l’occasion, l’usage du méthylphénidate est un choix douteux; quand il faut vraiment un médicament, les antidépresseurs tricycliques sont beaucoup plus efficaces.

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