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Propranolol, posologie et contre-indications.

    Nom commercial: Apo-Propranolol, Détensol, Indéral, Novopranol.

    Ordonnance requise

    Indications thérapeutiques
    Le propranolol est un agent bêta-bloquant qu’on emploie pour diminuer la fréquence des crises d’angine de poitrine, pour traiter certaines arythmies cardiaques, pour contrôler l’hypertension artérielle et pour prévenir les crises de migraine.

    Posologie habituelle
    Dans l’angine, la dose d’attaque est de 10 à 20 mg 3 ou 4 fois par jour; par la suite, on peut augmenter cette dose en attendant de trois à sept jours entre chaque changement pour atteindre en général 160 mg par jour.

    Dans les arythmies, la dose est de 10 à 30 mg 3 ou 4 fois par jour.

    Dans l’hypertension artérielle, la dose d’attaque est de 40 mg 2 fois par jour; on peut ensuite augmenter progressivement cette dose pour arriver à 160 à 320 mg par jour.

    Dans la migraine, on commence le traitement avec 40 mg 2 fois par jour pour ensuite augmenter graduellement jusqu’à une dose totale de 80 à 160 mg par jour.

    Le propranolol se prend avec les repas et au coucher; il peut aussi être prescrit sous forme de gélules à libération progressive, qui se prennent alors une fois par jour, le matin ou le soir.

    Si vous oubliez de prendre votre médicament, attendez tout simplement au prochain moment où vous devez en prendre et ne doublez pas votre dose.

    L’action du médicament débute après une heure, atteint son maximun dans les 4 heures et persiste de 6 à 8 heures.

    Contre-indications
    Le propranolol ne doit pas être utilisé quand on souffre d’asthme, de diabète ou de tendance à l’hypoglycémie, d’infarctus du myocarde, d’hyperthyroïdie, d’insuffisance cardiaque, de rhinite allergique active, de troubles des fonctions rénale ou hépatique et de difficultés circulatoires des mains ou des pieds.

    L’allergie à ce médicament est possible et constitue une contre-indication formelle à son usage, de même qu’une allergie à quelque bêtabloquant que ce soit. Son emploi est aussi à éviter pendant la grossesse et l’allaitement. Il faut l’utiliser avec prudence quand on souffre d’emphysème ou de bronchite chronique.

    Effets secondaires possibles
    La liste des effets secondaires du propranolol est impressionnante. Les suivants n’empêchent pas nécessairement la poursuite du traitement, mais s’ils persistent trop ou deviennent trop graves, il vaut mieux consulter son médecin: une exacerbation de l’acné, des brûlements d’estomac, des cauchemars, de la constipation ou au contraire de la diarrhée, des engourdissements, une froideur et/ou des picotements des mains et des pieds, des étourdissements légers, une fatigue ou une faiblesse exagérées, de la flatulence (des gonflements abdominaux), une plus grande susceptibilité au froid, des indigestions, des hallucinations, de l’insomnie, des nausées et vomissements, une perte d’appétit, une diminution de l’acuité auditive, une perte temporaire de cheveux, de la sécheresse des yeux, de la bouche et de la gorge, du brouillard visuel et de la somnolence. Par contre, un certain nombre de symptômes requièrent une consultation médicale rapide: de la confusion mentale, un début de dépression, de la difficulté à respirer, une éruption cutanée, une fièvre inexpliquée avec mal de gorge, un rythme cardiaque très lent, des saignements anormaux et une facilité exagérée à faire des ecchymoses, une maladie de Peyronie (difficulté et douleur à l’érection) et enfin un ralentissement général.

    Interactions médicamenteuses
    Associé à d’autres médicaments contre l’hypertension artérielle, le propranolol peut provoquer une chute de tension trop importante; il faut en particulier surveiller les médicaments qui contiennent de la réserpine.

    Cet effet peut aussi survenir avec les inhibiteurs de la monoamine oxydase (Nardil, Parnate et Marplan); ces médicaments ne devraient pas avoir été utilisés dans les deux semaines qui précèdent le début du traitement au propranolol.

    Le propranolol peut augmenter l’effet des hypoglycémiants oraux et de l’insuline et peut masquer les signes d’hypoglycémie. Il peut aussi augmenter les effets des barbituriques et des narcotiques; un réajustement des doses s’impose si on les prend en même temps.

    Le propranolol diminue l’effet des antihistaminiques, des anti­inflammatoires (AAS, cortisone, phénylbutazone…) et de la théophylline.

    Pris concurremment avec la digitale ou la quidinine, il peut produire un ralentissement important du rythme cardiaque.

    La cimétidine augmente l’absorption du propranolol. La phénytoïne peut augmenter son action sédative. L’indométhacine peut diminuer son efficacité.

    Précautions

    •  L’interruption brusque du propranolol peut entraîner des conséquences graves —jusqu’au décès; aussi ne faut-il jamais cesser de le prendre sans en parler avec le médecin. Un retrait graduel sur une période de 2 semaines prévient les risques d’exacerbation d’angine ou d’attaque cardiaque.

    •  Les gens qui prennent ce médicament et qui doivent subir une anesthésie générale font souvent une chute prolongée de pression artérielle; en cas d’opération, il faut en parler explicitement à ses médecins.

    •  Quand on commence à prendre ce médicament, il ne faut pas conduire une automobile ou utiliser un appareil dangereux avant d’avoir l’assurance qu’il ne cause pas d’étourdissements ou de somnolence. Ce symptôme survient plus fréquemment au changement brusque de position.

    •  Il est important de bien se couvrir les mains et les pieds quand on doit s’exposer au froid, car le risque d’engelure est considérablement augmenté.

    •  C’est une excellente idée de prendre son pouls chaque jour et d’aviser son médecin si le rythme cardiaque baisse de plus de 10 battements par minute.

    •  Quand on utilise le propranolol, il faut se faire suivre régulièrement par un médecin compétent et familier avec ce type de médicaments.

    •  Le propranolol est un traitement essentiellement symptomatique qui risque de devoir être poursuivi toute la vie, dans le cas de l’hypertension artérielle, puisqu’il n’agit absolument pas sur les causes de cette maladie.

    — La nicotine contenue dans le tabac peut diminuer l’efficacité du propranol.

    Alternatives
    Le propranolol agit en empêchant l’adrénaline d’exercer ses effets; or la production d’adrénaline est augmentée, au niveau des glandes surrénales, chez les personnes qui sont stressées. Par conséquent toutes les mesures qui peuvent aider à diminuer le niveau de stress devraient être utiles.

    Jugement global
    Le propranolol et les autres agents bêta-bloquants sont des médicaments fort puissants. Ils constituent un progrès certain dans le traitement de nombreux angineux et ils représentent souvent une alternative valable à l’intervention chirurgicale. Dans l’hypertension artérielle, ils constituent un traitement de choix là où les diurétiques ne réussissent pas.

    Dans la migraine, ils constituent aussi un second choix; leur efficacité n’est pas établie dans le traitement des crises quand elles ont commencé.

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